Curacao est la plus peuplée de toutes les îles néerlandaises de la Caraïbe. C’est aussi celle qui propose la plus grande des villes Wilemstadt qui se divise en 2: Punda au Sud et Otrobanda au Nord. Les 2 quartiers de la ville sont séparés par un large chenal marin qui rentre profondément à l’intérieur des terres et définit une vaste étendue d’eaux intérieures largement utilisées par les industries de l’île et son commerce maritime.
L’île est encore aujourd’hui une plaque tournante du commerce vers le continent Sud Américain.
Il en a d’ailleurs été ainsi par le passé et durant la triste période de l’esclavage pendant laquelle l’île servait de comptoir aux européens pour le commerce des êtres humains vers l’Amérique du Sud.
Le développement économique de lîle est allé de pair avec une conception plutôt occidentale de l’architecture. Le résultat est très étonnant et coloré. Le centre ville de Willemstadt est assez agréable. Ce défilé de façades baroques et colorées a été classé patrimoine mondial par l’UNESCO.
L’emblématique pont flottant réunit Punda et Otrobanda tout en laissant passer les navires en s’ouvrant intégralement de temps à la demande des bateaux qui entrent dans le port. Ce pont flottant réservé aux piétons est également très étonnant dans sa conception. Il repose sur une dizaine de petites barques solidaires du pont et est propulsé à son extrémité par une dernière barque équipée d’un moteur. Le tout est relié au quai à l’autre extrémité par une grosse charnière.
A Punda, on trouve également le marché flottant, très célèbre. Il faut avouer que l’appellation est un peu abusive. en réalité, le marché ne flotte pas vraiment en lui même mais il s’agit plutot les bateaux des commerçants qui flottent et sont amarés au quai où sont disposés des stands fixes en dur.
Tous les bateaux qui viennent ici pour alimenter ce petit marché de fruits et légumes sont Vénézuéliens. Compte tenu de la différence de tarif des fruits au Vénézuela et à Curaçao, je pense que ces maraîchers ne sont pas à plaindre! Nous retrouvons les mêmes produits frais qu’aux Roques, mais 10 fois plus cher…
Curaçao est aussi une île très riche, probablement une des plus riches de toutes les Caraïbes et l’on croise fréquemment de belles voitures. Le lieu où nous avons jeté l’ancre: Spanish Waters, est bordé de villas incroyables et d’un superbe golf dont on imagine le cout d’entretien compte tenu de la sécheresse globale de l’île.
Un des corolaires de ce niveau de vie est la difficulté de se déplacer à pieds ou en transport en communs ici. Les bus existent mais ils sont très peu fréquents.
Nous l’avons appris à nos dépends en arrivant quand il a fallu aller faire les formalités à Punda soit 10km de l’endroit où nous mouillons. J’ai terminé mon trajet à pieds et en stop pour apprendre une fois à destination qu’il fallait revenir le lendemain car le service d’immigration voulait voir toute la famille…
Depuis nous avons récupéré les horaires du bus qui ne passe que… toutes les heures!
1 comment
Claudine Diérick
17 décembre 2014 à 17 h 28 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Toujours très intéressants et instructifs, tes commentaires !
Une façon d’élargir nos horizons en « voyageant avec vous » surtout quand (« cerise sur le gâteau » pour parents et grands-parents !) nous avons aussi le plaisir de vous retrouver sur une photo.
Bien mieux qu’un livre documentaire !
Merci et bises à tous,
en espérant qu’il n’y aura pas trop d’étapes sans réseau internet…