Mai 2011, pour le week end de l’ascension, j’ai organisé un week end à la Trinité avec Julien, notre formateur préféré et Eric et Harald deux amis. Nous avons navigué sur un bateau sensationnel (Dufour 34) avec une excellente météo pour apprendre!
On commence le week end par une bonne journée de manoeuvres.
Au programme: virements de bord, empannages, réglage des voiles, prise de ris, lachers de ris, génois tangonné, homme à la mer.
Comme l’année dernière avec Anne, le principe des formations de julien reste le même: apprendre à naviguer en solitaire et donc exploiter le pilote automatique pour la barre dans les manœuvres et garder la gestion des à la main.
La Trinité est un point de départ de nombreuses courses de voile et aussi le bassin de navigation de nombreux grands bateaux de course. Nous avons eu la chance de voir le départ de l’Ar Men Race avec toutes sortes de bateaux au départ comme le MOD70 de la team Gitana qui a terminé 4ième
Le bateau est très confortable à l’intérieur et très bien équipé.
Le Deuxième jour, nous avions décidé de naviguer au spi (grande voile souvent colorée qui flotte devant le bateau) mais le bateau n’était pas encore équipé de balancine de tangon (je vais vous passer les détails techniques) et nous avons du faire passer une corde (bon, le mot corde c’est pour que vous compreniez, en voile on dit un bout’ ou dans ce cas précis un « hale-haut »). Pour cela il faut grimper en haut du mat et devinez quoi, c’est moi qui me suis porté volontaire 😉 avec 40km/h de vent (ou 20 noeuds ou encore force 5) l’ambiance là haut est très sympa, non sans rappeler certains jours d’escalade à Marseille par mistral 😉
On passe d’abord un petit fil équipé d’une petite masselotte depuis l’ouverture de la poulie dans le haut du mat. On fait descendre ensuite à l’intérieur du mat et on la récupère en pied de mat dans une autre poulie. On va ensuite nouer le bout’ avec la petit fil pour le faire passer progressivement dans tout le circuit. Le hâle haut que nous venons d’installer permet de maintenir un tangon qui permet de mettre en place le spi (ou de tangonner le génois). Bon là je sens que j’ai perdu tous les non voileux 😉
Nous repartons sous un beau ciel bleu et par 20-30 noeuds de vent, une ambiance dynamique, cap sur l’île d’Houat et sa grande plage, mouillage ô combien célèbre que nous avions déja largement visité l’été dernier en famille.
Nous décidons de débarquer il il nous faut donc sacrifier au rituel de la mise en place de l’annexe (bateau pneumatique).
Gonflage scabreux sur le pont, jeté à l’eau du frêle esquif, montage du moteur sans l’envoyer par le fond, embarquement des matelots en évitant la baignade! De la logistique mais pas toujours évidente 😉
C’est l’heure de revenir au bateau, après notre visite de Houat, on remet la barquasse à l’eau et on refait le chemin dans l’autre sens.
Après un bon dîner, nous avions décidé de rentrer à la Trinité de nuit pour apprendre la navigation et l’entrée de port de nuit.
Le ciel était tout à fait clair et c’était un vrai régal de quitter Houat sous les étoiles.
L’entrée à la Trinité était plus difficile! Le chenal d’accès ressemble à un grand S et les bouées du chenal ne sont pas éclairées! Il faut alors se caler sur les phares que l’on aligne ou que l’on voit d’une couleur particulière suivant l’angle d’approche.
Le jeu se complique encore lorsqu’un autre voilier, à peine éclairé, a décidé de s’arrêter pour la nuit en plein milieu du chenal (comme si vous plantiez votre tente sur une bretelle d’accès de l’autoroute) ou quand on se rend compte que les phares prévus sur la carte sont absents ou clignotent différemment…
Conclusion: je ne suis pas encore tout à fait prêt pour naviguer de nuit sans skipper pour m’aider 😉 Le jour par contre tout va bien mieux!
Après une bonne nuit au port et une demie journée de manœuvres de port, la pétole (pas de vent) ne nous permet pas de sortir le samedi. Nous décidons de faire une grosse journée le lendemain avec départ à 7h sonnantes et tour de Belle île.
Nous mettons le spi (voile rouge et bleue sur la photo) dès le départ de la Trinité jusqu’au passage du Beniguet.
Nous continuons ensuite sans spi vers la pointe Est de Belle Ile en doublant la bouée de la pointe de Kerdonis.
Toute la côte sauvage de Belle île défile alors, magnifique, découpée, succession de falaises abruptes et de cavernes taillées dans le roc.
Nous arrivons très rapidement à le pointe des Poulains célèbre pour son phare et les photos de vagues déferlantes que tout photographe a un jour rêvé de saisir.
Nous repartons, la bouée du Petit Trého nous indique l’entrée du chenal de la Trinité.
On prépare l’entrée: mise en place des pare battages, préparation des amarres, le week end est fini et nous avons tous les 3 pris un bon bol d’air et de voile! Sans parler de ces paysages fantastiques de la baie de Quiberon!
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