fév 12

La première industrie du pays et autres combines cubaines à tous les étages

Afin de vous conter une petite anecdote de notre visite à Trinidad, il convient de la re-situer dans son contexte historique et économique. Si vous avez le courage de parcourir ces quelques lignes vous pourrez lire l’anecdote 😉

Il y a de cela une vingtaine d’années, avant la chute du mur de Berlin, la première industrie du pays était, de loin, la production de sucre qui avait même presque atteint les 10 millions de tonnes en pleine gloire du régime castriste. Il faut dire que l’allié communiste Russe pourvoyait à de nombreux besoins de l’état Cubain en achetant son sucre à des tarifs d’ami et en alimentant ce voisin si stratégique de l’ennemi américain en produits pétroliers, biens industriels et en donnant des débouchés à l’industrie cubaine.

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Lorsque l’URSS s’est effondrée, l’économie cubaine s’est trouvée totalement isolée et au bord du désastre en quelques mois. Il a fallu toute la poigne de ce régime autoritaire pour se relever de cette situation difficile au prix de privations toujours plus fortes du peuple cubain.

Au lendemain de la chute de l’ami Russe, il a donc fallu trouver une autre source de revenus pour un pays désormais quasi coupé du monde et fortement handicapé par l’embargo américain. Permettant de faire rentrer des devises salvatrices dans le pays sans vendre son âme socialiste aux marchés internationaux des biens et services, le développement du tourisme s’est vite imposé comme seule solution en terre castriste.

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, l’industrie touristique a largement détrôné le sucre de sa place de première ressource du pays. Paradoxalement, ce qui permet à un des derniers régimes communistes de la planète de tenir debout est le flux important d’européens, de Canadiens ou d’asiatiques qui viennent pour profiter des magnifiques paysages cubains, des plages et de villes uniques comme la Havane ou Trinidad et repartent avec leur T-Shirt à l’effigie d’Ernesto Che Guevara que l’ironie de la situation aurait fait rire jaune… ou rouge 😉

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Pour l’industrie touristique, une monnaie spécifique est en circulation, le CUC ou Peso Cubain Convertible (à parité avec le dollars US). Toutes les prestations touristiques, hôtels, chambres chez l’habitant, transports longue distance, restaurants pour touristes, bouteilles d’eau, sont payables en CUC. Le cubain de la rue, lui, utilise le Peso Cubain, la véritable monnaie du pays, pour ses achats de fruits, viande et autres achats de première nécessité. Cependant, la liste des achats réalisables en monnaie nationale est maigre et, même pour les cubains, un grand nombre d’achats ne sont désormais disponibles uniquement en CUC.

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Ci-dessus, un billet de 3 Pesos monnaie nationale à l’effigie du Che et sur le dessus, un billet de 10 CUC (Pesos Convertible) à la valeur 24 fois supérieure et utilisé pour tous les biens et services liés au tourisme. Le Comandante, absent de la nouvelle monnaie appréciera.

Depuis que la manne touristique a remplacé les champs de canne à sucre, tout est bon pour faire dépenser ses CUC au visiteur. L’état prélève sa dîme sur toute la chaîne puisque les cubains proposant leurs services aux touristes sont fortement “taxés”, les incitant à faire du chiffre pour rentrer dans leurs frais. Alors que le salaire moyen cubain est de 30 CUC par mois, un chauffeur de taxi vélo doit s’acquitter mensuellement d’une charge fixe de 100 CUC quelque soit le nombre de clients transportés. Il en est de même pour le propriétaire de Casa Particular qui propose une chambre chez lui et qui paye une redevance identique quelque soit son remplissage. Les voitures utilisées comme taxi pour le transport des touristes s’achètent, elles, une fortune (plus de 15 000 CUC pour une américaine des années 50!)

Ces petites combines de l’état cubain pour faire rentrer des devises, couplées à l’inventivité sociale naturelle des cubains donne naissance à un système de réseaux redoutable  pour le touriste qui essaye de sortir des sentiers battus.

Notre visite à Trinidad s’est heurté à cet état de fait. Nous nous étions fait recommander une chambre chez l’habitant, une casa particular par un bateau français rencontré en Jamaïque. Nous avons échangé quelques mails avec la dame, dénommée Tomacita avant notre arrivée. Ayant finalement réussi à quitter les Caymans après 2 décalages de notre réservation à Trinidad, nous avions finalement convenu d’une arrivée le 22 janvier dans la maison de Tomacita. En revanche, dans les échanges de mails, impossible d’obtenir l’adresse de la Casa Particular ou son numéro de téléphone. Nous n’avions que le mail. Arrivés à Cienfuegos le 20 Janvier, nous avons vite compris que la difficulté d’accès à Internet ne nous permettrait pas un nouvel échange de mails.

Nous décidons donc de partir pour Trinidad, en taxi, à la date convenue, avec la ferme intention de trouver la casa particular avec le nom de sa propriétaire, Trinidad n’étant pas une mégapole, nous pourrions peut être la retrouver facilement.

Une chance, au sortir de notre heure de route, nous sommes “accueillis” par un “ami” du rabatteur de Cienfuegos qui nous avait trouvé le taxi. Je bredouille quelques mots d’espagnol expliquant que nous avions réservé dans une casa particular dont nous n’avons pas l’adresse mais juste le nom de son propriétaire.

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Une chance, notre homme connait la propriétaire qui vient nous chercher. Je lui fais confirmer que c’est bien elle. Aucun nom n’étant inscrit sur la porte. Elle confirme.

La maison en elle même était confortable et le prix de la chambre correct mais sur les 2 jours passés à Trinidad, des détails m’ont finalement mis la puce à l’oreille. La dame nous a dit ne pas avoir d’adresse email alors que nous étions censé en avoir échangé quelques uns, elle éludait les questions sur le français qui nous avait conseillé sa maison sachant qu’elle était censée bien le connaitre.

Finalement nous lui posons directement la question le 2ième jour. Elle ne connait évidemment pas la dénommée Tomacita et n’a rien à voir avec elle!

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En fait, en choisissant le rabatteur de taxi à Cienfuegos nous sommes tombés dans son réseau et son “ami” de Trinidad s’est chargé du reste!

Le touriste est ici un bien précieux et malgré la gentillesse naturelle des cubains, leur seul moyen de subsistance dans des conditions correctes. Pour apprécier Cuba, il faut comprendre et dépasser ces considérations et ce système qui laisse un goût amer dans la bouche tout de même. Une fois intégré, on est plus vigilant, on évite les intermédiaires, on recoupe les informations, on tente de connaitre le vrai prix des choses.

A Trinidad, cette dame que nous avons, durant 24h, appelé Tomacita, n’a pas manqué une occasion de nous facturer des extras, petits déjeuners payants pour les enfants, repas du soir au même prix pour tous les 5, en augmentation d’un soir à l’autre,…

Evidemment ce récit n’est pas une critique inconditionnelle de la débrouille des cubains qui vivent en général dans des conditions très difficiles et n’ont que le tourisme pour vivre dignement mais lorsque ce système se transforme en racket organisé, cela fausse les contacts avec la population dont la gentillesse légendaire et le sourire méritent tellement mieux!

Nous avons finalement passé un très bon séjour dans cette casa particular de Trinidad et la dame était très sympathique avec nous et nous avons eu de bons échanges mais notre seconde casa particular, à la Havane, tenue par un retraité charmant qui ne cherchait pas à pousser la facture a vite chassé ce goût amer d’être transformés en champ de canne à sucre!

fév 12

Escapade à Trinidad en voiture américaine des années 50

Arrivés depuis 2 jours à Cuba, nous avions prévu de partir visiter Trinidad en laissant Ysun sur son ancre et en prenant un transport terrestre.

Au départ, c’était plutôt le bus qui était au programme mais vu le tarif des places, quasiment les mêmes pour les adultes et les enfants, il s’est avéré plus économique de prendre un taxi.

A Cienfiuegos comme partout ailleurs, trouver un taxi n’est absolument pas un problème. Au contraire, des rabatteurs sillonnent la ville en quête de touristes et de la commission qu’ils pourront en retirer en mettant en contact les uns et les autres. Même si le système est pervers et fait monter les prix, il faut avouer que c’est aussi assez pratique…

Nous optons finalement pour un trajet en voiture américaine. Ce sera une Mercury bleu ciel.

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Même si elles sont très bruyantes, les vieilles voitures américaines sont aussi très spacieuses. Nous y rentrons donc largement à 5 en plus du chauffeur. Coté sécurité, Anne a accepté de renoncer à prendre le siège auto des enfants. D’ailleurs, sans ceinture, je me demande à quoi il aurait bien pu servir! Ceci étant dit, les routes cubaines sont très peu fréquentées. La voiture n’étant pas franchement démocratisée en terre cubaine, on y croise peu de monde alors que les routes sont plutôt bien entretenues. Je m’appuie sur ces arguments pour que Anne, éternelle angoissée de la sécurité routière, désangoisse un peu.

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Nous parcourrons les 80km qui nous séparent de Trinidad en 1h environ.

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Une fois arrivés en ville, nous tentons de trouver la casa particular qui nous a été recommandée par un bateau français en Jamaique et dans laquelle nous avons réservé. Peine perdue, on nous présente la casa particular en question mais nous nous rendons compte le lendemain qu’en fait ce n’est absolument pas la bonne… Lire toute l’histoire dans l’article: La première industrie du pays et autres combines cubaines.

Nous prenons les repas du soir et les petits déjeuners à la casa particular. la cuisine de la maison est assez bonne et nous avons de quoi manger au petit déj!

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Trinidad est une très belle ville. Le centre ville, pavé, est réservé aux piétons. Il est organisé autour de la Plaza Major, petite place aux proportions harmonieuses bordée de palais et surplombée par l’église de la ville.

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Autour de la plaza Major, de petites rues pavées abritent un petit marché de souvenirs.

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Trinidad est une ville dans laquelle les cubains utilisent encore beaucoup le cheval pour le transport de marchandises et de passagers.

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Nous restons d’ailleurs un moment à observer avec les enfants le maréchal ferrant du quartier en plein travail. L’occasion de voir en action un métier que nous ne croiserons pas à Paris!

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Comme à Cienfuegos et La Havane, les rues de Trinidad n’auraient pas tout leur charme sans les bicytaxi et les vieilles américaines qui en parcourent les rues

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Dans les plus belles maisons nous pouvons deviner l’intérieur meublé en style colonial avec toujours dans un coin quelque part une photo du Che.

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Dans les rues et les parcs, nous croisons des groupes de musique notamment sur la Plaza Major où il fait bon passer la fin de journée au calme à l’ombre des palmiers.

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Après nos 2 jours de visite, nous retournons à Cienfuegos avec un taxi différent, toujours aussi vintage!

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fév 12

Cienfuegos, la perle du Sud de Cuba

Nous arrivons à Cienfuegos le 20 Janvier 2015. C’est le point de départ de nos balades à Cuba vers la Havane ou Trinidad.

En standard cubain, Cienfuegos est une escale très pratique et agréable sur l’île de Fidel. La baie de Cienfuegos est une baie très vaste, sorte de mer intérieure dans laquelle on pénètre par une étroite ouverture rocheuse dans la côte que l’on ne distingue qu’une fois arrivé devant.

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On passe alors devant le Fort qui garde la baie des pirates: le Castillo de Jagua, Jagua étant le nom de la ville de Cienfuegos à sa fondation par une Français: Jean Louis de Clouet.

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Ensuite, il faut naviguer pendant presque 1h pour arriver dans la marina qui se situe devant 2 des plus beaux palais de la ville superbement restaurés.

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Ensuite, une petite marche de 20 minutes vous amène directement dans le centre ville de Cienfuegos en longeant la mer. Evidemment sur le trajet, vous ne manquerez pas de vous faire interpeler par les taxis, rabatteurs et bicytaxis en quête de touriste à transporter ou à loger!

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La ville est très sympathique. Certes moins touristique que Trinidad ou Cienfuegos mais on y trouve de nombreuses rues piétonnes ou des promenades plantées qui la rendent très agréable.

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Au centre ville, le théatre Tomas Terry, construit en 1900 domine la place principale.

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Au Palatino, le café en face du théatre, se produisent des groupes de musique cubaine.

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Nous découvrons pour la première fois la propagande communiste à l’oeuvre dans le pays, ici avec l’image du Che en centre ville.

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Cienfuegos est encore très rurale comparée à la Havane, Trinidad ou Santiago. Les cubains s’y déplacent encore beaucoup en chariots tirés par des chevaux. En théorie le conducteur n’a pas le droit de prendre de touristes mais pour quelques CUC il contourne volontiers la règle!

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fév 12

Arrivée en terre castriste et rappels historiques

Premier article publié en différé sur Cuba, bonne lecture!

Cuba a une histoire contemporaine exceptionnelle et fascinante. Fascinante car ici, en plein milieu de la Caraïbe, à 150km à peine de chez l’Oncle Sam, s’est développé un régime, allié du bloc de l’Est, en opposition idéologique radicale avec la première puissance mondiale et ceux, en pleine guerre froide.

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Exceptionnel car le régime a survécu à la chute des autres pays communistes et en premier lieu à la fin de l’URSS. A la suite de Fidel Castro, héro de la révolution, désormais aux abonnés absent (voir déja mort, mais sans annonce officielle…) depuis plusieurs années, Raul, le frère, a repris le flambeau et l’héritage idéologique du régime.

Pourtant, avant d’être communiste, la révolution cubaine fut d’abord, et on l’oublie souvent, l’acte de libération d’un peuple qui était sous la coupe d’une dictature féroce, celle de Batista. Ce dernier, soutenu (voir téléguidé) par les USA, entretenait à Cuba un régime autoritaire dans lequel une minorité liée au pouvoir et aux USA s’enrichissait avec les casinos, la prostitution et les trafics en tout genre. Le peuple, lui, vivant dans une pauvreté extrême.

Durant la dictature de Batista, Cuba était surnommée le “bordel de l’amérique”. A la Havane tout ce que la pègre américaine a compté de truands avait élu domicile dans la capitale jusqu’au célèbre Al Capone qui y organisait des rendez vous au vu et au su de tous. Batista avait fait de Lansky, un célèbre parrain de la mafia, son “conseiller au tourisme”.

Bref, en 1953 Cuba est une annexe des USA et la première destination d’Amérique du Nord pour les jeux d’agent, la prostitution et le grand banditisme.

Lorsque le 26 juillet 53, un jeune avocat, Fidel Castro tente avec 130 hommes de renverser le régime c’était donc d’abord pour faire cesser la dictature de Batista et chasser la mafia américaine qui conrôle tout le pays. Mais cette première tentative se solde par un échec et une condamnation à la prison pour les principaux protagonistes. Deux ans plus tard, ils bénéficient d’une amnistie et fuient vers le Mexique pour reconstituer des troupes. Les rejoindra alors le célèbre Che Guevara, qui s’engage comme médecin auprès de la force révolutionnaire dirigée par Castro.

En 56, 80 hommes dont les frères Castro, Che Guevara et Camille Cienfuegos pour les plus connus, débarquent à Cuba depuis le Mexique sur le bateau Granma avec 80 hommes et gagnent la montagne cubaine dans laquelle ils recrutent de nombreux autres guérilleros prêts à faire tomber Batista.

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En à peine 3 ans ils prennent le pouvoir et chassent Batista, s’attirant la colère des USA, qui perdent leur homme de paille et leur mainmise sur l’île.

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Ne pouvant s’allier aux USA, Fidel Castro accepte alors rapidement la main secourable de l’URSS dont il deviendra rapidement le fer de lance idéologique et surtout géostratégique sur le continent américain, à 2 pas des Gringos!

A partir de 1960, le régime devient officiellement communiste avec tout ce que cela comporte de répression de mainmise sur la liberté d’expression et de propagande. Néanmoins les résultats en matière de santé, de réduction de l’analphabétisme et de la pauvreté sont au rendez vous et les cubains vivent beaucoup mieux que sous Batista. En revanche, tous les cubains s’étant enrichis sous Batista fuient l’île pour Miami et constituent le noyau de l’opposition anticastriste à l’étranger.

Il reste encore beaucoup de chapitres passionnants dans l’histoire cubaine comme l’épisode de la Baie des Cochons ou celui de la crise des fusées mais je vais m’arrêter ici, l’essentiel pour comprendre Cuba étant cette révolution et ses protagonistes.

 

Dans le Cuba d’aujourd’hui, les slogans et l’image des héros de la révolution s’affichent encore sur des portraits géants au bord des routes. Dans les foyers cubains, en revanche, seul le Che s’invite sous forme du célèbre portrait du Comandante et de son éternelle jeunesse.

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En effet, le Che est mort assassiné en Bolivie par les américains à l’âge de 39 ans, figeant à tout jamais son image de héro d’autant plus facile à conserver qu’il n’a réellement occupé de fonction dans le régime cubain que pendant 6 ans.Pour ce qui est de Fidel, l’autre héro, celui qui a gouverné, il a eu largement le temps de vieillir et s’affaiblir avec son régime et de descendre du piédestal sur lequel sa victoire l’avait placé. Les seuls portraits de lui, outre ceux du bord des routes, ne passent pas la porte des locaux des Comités de la Révolution que l’on trouve tout de même dans chaque quartier des grandes villes.

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La photo suivante, prise devant un petit musée de la révolution dans la Vieille Havane résume à elle seule la situation: le Che sur les T-shirts, près du cœur et Fidel sur le portrait officiel contre le mur. Les belles idées et la vrai vie…

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fév 12

Retour dans les eaux turquoises des Bahamas et sur internet!

Nous voici de retour à la civilisation moderne. Nous avons touché les Turks and Caicos, petit état du Sud Bahamas il y a presque 48h maintenant mais nous avons été consignés au bateau un bon jour et demi, les vents forts nous empêchant de mettre l’annexe à l’eau et le pied à terre!

Au final, il s’agit du plus long séjour dans le bateau sans avoir touché terre puisque nous avons quitté Cuba le 5 février. Pour Anne et les enfants c’est encore plus long puisqu’ils ont foulé la terre cubaine pour la dernière fois le 4 février et ne débarqueront aux Caicos que demain, 12 février. 8 jours à temps plein sur le bateau! Autant dire qu’on a envie qu’ils courent un peu quand même 😉

Ici nous avons tout le confort moderne! Après Cuba, à nous les fastfoods, les supermarchés, les gros 4×4 et l’internet mobile en 4G!

(Si j’avais su qu’un jour j’écrirais ça…)

Cela nous fait plaisir de lire de nouveau de vos nouvelles par mail et de reprendre le site internet. Nous savons que beaucoup attendent de nouveaux articles sur Cuba! Ils sont tous dans l’ordinateur, prêts à être publiés. Je vais les publier par ordre chronologique en essayant de ne pas tout poster d’un coup!

A très bientot sur le site!

jan 23

Arrives a Cuba et retour 50 ans en arriere!!

Nous sommes arrives a Cuba apres 1,5 jours de navigation au pres. La fenetre meteo s’etant revelee comme convenu par les previsions.

J`ai a peine quelques minutes pour ecrire un petit article car l`internet ici c est assez catatrophique. A peine quelques points dans les grandes villes a 3 dollars les 20 minutes avec une connexion extremement lente…

Au dela de ca Cuba tient ses promesses. Des gens charmants, des paysages et des edifices magnifiques et les voitures americaines des annees 50…

Mais nous vous raconterons tous cela quqnd nous serons revenus en 2015!! avec un internet digne de ce nom!

A tres bientot!

jan 19

Stingray city, une nouvelle fois juste pour le plaisir !

NB: ne manquez pas la vidéo en fin de page!

La fenêtre météo tardant à nous renvoyer du vent d’Est, nous avons du rallonger notre séjour à Grand Cayman de presque une semaine. Ce n’est absolument pas un problème car:

  • nous sommes avec nos amis de Cardabelle et profitons de quelques soirées très agréables en plus (nous en sommes à 2 apéros d’adieu 😉 ),
  • Grand Cayman est une escale très agréable et nous pouvons également apprécier le calme de Governor Creek et de ses canaux.
  • nous avons maintenant du temps  devant nous car nous avons rendez vous pour installer un nouveau Safran en Republique Dominicaine début mars et cela nous raccourcit définitivement le programme en nous faisant renoncer à la Floride, trop loin et qui nous ferait faire toutes les escales au pas de charge ce qui n’est pas le but de notre année.

Avec tout ce temps devant nous, cerise sur le gateau, nous sommes retournés à Stingray City aujourd’hui pour toute la journée et avons passé un moment fantastique et beaucoup plus long avec ces grandes raies curieusement amicales avec leurs visiteurs!

Quelques images de ce retour à Stingray city.

Nous avons sorti le Kayak pour l’occasion, Lucie prenant un grand plaisir à voyager dans cette remorque derrière l’annexe.

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Nous ne sommes pas seuls à Stingray City.  De nombreux bateaux mouillent dans ces quelques dizaines de centimètre d’eau. Nous préférons mouiller Ysun à 5 minutes de là dans une profondeur d’eau plus sûre et faire le trajet en annexe.

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Les raies sont toujours fidèles au poste et les enfants se jettent à l’eau pour les suivre, à moins que ce soit les raies qui cherchent le contact ce qui semble vraiment être le cas ici!

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Lors de notre première visite nous avions pris soin de ne pas toucher les raies mais en s’approchant du reste des visiteurs, nous remarquons une personne avec un grande raie dans les bras. En fait, c’est particulièrement étonnant mais les raies se laissent volontiers attraper par le dessous des ailes et aiment être caressées. Je resterai avec cette grande raie reposant sur mes 2 bras tendus pendant un bon quart d’heure, le temps de faire les photos et que Lucie profite de cette occasion inespérée pour rentrer en contact avec ces proches cousines des requins.

Leur peau est très agréable, très douce, semblable à ce que l’on pourrait attendre de la peau d’un requin même s’il ne m’est pas (encore) arrivé de pouvoir en caresser un! Elles partagent également plusieurs caractéristiques avec leurs cousins aux grandes dents comme la forme rectangulaire de leurs oeufs, la texture de leur peau ou l’implantation des branchies et des yeux.

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Plusieurs dizaines de raies parcourent le banc de sable, zigzaguant entre les visiteurs débarqués des bateaux et sirotant, debout sur le banc de sable, un bon cocktail préparé par leur tour opérator. L’ambiance est extraordinaire sur ce petit banc de sable en plein milieu du North Sound, à 30 minutes de la rive la plus proche.

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Nous repartons parmi les derniers bateaux et remarquons que maintenant les raies se concentrent autour de notre annexe, elles cherchent vraiment le contact!

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Nous avons passé une excellente journée à Stingray et si vous passez par là un jour, ne manquez pas cette visite, loin des aquariums, en plein lagon, des animaux viennent au contact de curieux bipèdes de de leur embarcation. Une rencontre de troisième type assurément… Dans les 2 sens!

Une petite vidéo pour la route!

 

 

jan 19

Navigateur au long cours, à la météo tu obéiras!

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En bateau, le véritable capitaine c’est le vent!

Qu’il vienne à trop souffler et la priorité est à la recherche de l’abri le plus confortable possible, du mouillage le moins rouleur, attendant que l’on puisse reprendre la route de manière sûre et confortable.

En ce moment c’est plutôt l’inverse! Nous avions prévu une courte escale à Grand Cayman mais nous y sommes restés finalement plus longtemps car le vent ne se décidait ni à forcir, ni à souffler à l’Est. Notre route vers Cuba étant une route plein Nord, il nous faut absolument un vent d’Est (très courant dans la caraïbe grâce aux Alizés) ou un vent de Sud ou d’Ouest beaucoup plus rare. Depuis une semaine, c’est plutot un vent de Nord qui souffle ici et encore, à peine une brise de beau temps… Dans ce cas, soit on aime voyager au moteur (ou on est très pressés), soit on attend la bonne fenêtre météo. Qui dit moteur dit, consommation de gasoil, usure des courroies, vidange prématurée, bruit dans le bateau,… Depuis le départ, nous avons du faire à peine une trentaine d’heures moteur pour faire avancer le bateau (contre plus de 120h pour faire de l’eau ou charger les batteries!).

Nous avons donc opté pour l’attente de la bonne fenêtre météo.

Elle se présente enfin ce lundi en espérant que la météo ne nous induise pas en erreur. Nous partons donc incessamment sous peu pour Cuba!

jan 16

Stingray City, attention vol de raies en formation serrée

Aujourd’hui nous sommes allés mouiller dans le North Sound de Grand Cayman. C’est un très vaste lagon qui occupe presque 1/3 de superficie de Grand Cayman dans lequel la profondeur d’eau varie entre 1 et 3 mètres. Le catamaran faisant 1,30m sous l’eau, nous passons largement avec un peu de vigilance.

Quittant Georges Town et notre bouée sur laquelle nous sommes depuis presque une semaine, nous partons donc découvrir un des points les plus intéressants du Sound, Stringray city.

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Stingray City est un endroit au Nord du Sound où les raies se rendent en très grand nombre. On en trouve presque une dizaine autour de soi par moment! Autrefois elles attendaient ici les restes de poissons que leur jetaient les pêcheurs de retour de leur sortie. Maintenant ce sont les innombrables bateaux de touristes qui entretiennent cette colonie. En effet, la raie est devenue un des emblèmes de Grand Cayman avec la tortue et on la trouve en peluche, en pierre, en bijou dans les magasins de souvenir. Tous les bateaux de croisière qui font relâche ici proposent à leurs croisiéristes une visite à Stingray City.

Autour d’un banc de sable immergé dans 1m d’eau et sur lequel on peut se tenir debout, on peut très simplement nager avec ces très gros poissons (1 mètre d’envergure quand même!) dont la nage très particulière donne l’impression qu’ils volent au dessus du sable.

Leur queue, très longue, possède un dard qui peut être empoisonné et qu’il convient de garder à distance mais même si les raies se laissent approcher d’assez prêt, elles finissent par décoller rapidement lorsque l’on s’approche trop.

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Nous avons pu tous découvrir ces animaux en snorkelling dans une eau turquoise et cristalline.

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jan 16

Une journée à la ferme des tortues de Grand Cayman

Nous avons fait escale à Grand Cayman en partie pour la ferme des tortues.

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La tortue de mer figure traditionnellement au menu des Caymanais depuis des temps immémoriaux. Il y a quelquess dizaines d’années, lorsque la chasse de tortues dans la nature est devenue plus difficile et que la tortue est passée au statut d’espèce protégée, la ferme des tortues a été fondée afin de fournir des tortues d’élevage en lieu et place des tortues sauvages.

Progressivement, la ferme a assuré également une mission écologique de repeuplement des eaux des Cayman en tortues. Actuellement c’est plus de 200 tortues qui chaque année sont relâchées dans la nature par la ferme des tortues.

La ferme tire surtout ses revenus du petit parc qui s’est monté afin de donner aux visiteurs l’occasion de voir de près ces animaux magnifiques, de les toucher et même de nager en leur compagnie.

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En entrant dans le parc, on tombe d’abord sur le lieu de ponte des grosses tortues arrivées à maturité (16 ans). Le bassin dans lequel évoluent des tortues de plusieurs centaines de kilos jouxte une plage dans laquelle elle déposent leurs œufs lorsque la saison est venue.

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Un peu plus loin, des réservoirs abritent des tortues “adolescentes” qui font déja plus d’un mètre de circonférence.

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Puis on trouve les bassins tactiles dans lesquels vivent de petits bébés tortues de quelques mois. Dans ces bassins on peut les toucher, les attraper doucement (un garde veille à ce que les tortues soient correctement traitées). On peut même les rejoindre dans l’un des 2 bassins équipés d’un escalier!

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évidemment, Pauline Lucie et Baptiste s’en sont donnés à coeur joie (nous aussi 😉 !

Toutes les tortues des bassins tactiles seront relâchées à l’âge d’un an et iront repeupler les côtes des Caraïbes et de l’Atlantique.

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Des études ont montré que les tortues relâchées par la ferme des tortues portaient très bien en milieu naturel et que leur zone s’étendait du Nord au Sud du continent américain.

Dans le parc on trouve aussi un site où l’on peut nager avec masque et tuba au milieu des tortues et de quelques autres poissons. Les fonds artificiellement reconstitués ne sont pas d’une beauté extraordinaire mais on a la chance de nager vraiment au milieu des tortues qui y sont habituées et qui n’on aucune peur de ces curieux visiteurs.

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Le parc dispose aussi d’une petite volière avec les oiseaux que l’on peut rencontrer sur les îles Cayman

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Alors évidemment c’est plus sympathique de rencontrer une tortue en mer sur un mouillage avec sable fin mais ici elles sont tout de même plus “accessibles” et toute la famille a pu en profiter sans difficulté! Nous avons passé une excellente journée à la ferme des tortues!

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