déc 05

Las Aves de Barlovento, havre de paix pour les oiseaux marins

Le nom Las Aves en Espagnol signifiant “les oiseaux” n’est pas usurpé pour ce petit archipel entre Les Roques et Bonaire.

Dès notre approche, à quelques miles, des oiseaux tournoient autour du bateau, prennent en chasse les leurres de nos lignes de traîne. Au loin les hauts arbres de la mangrove sont surplombés par les centaines de silhouettes noires des oiseaux tournoyant au dessus de l’Isla Sur, l’île principale des Aves de Barlovento.

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Ici, aucune présence humaine permanente à terre, encore moins que que Blanquilla qui, elle, abrite un poste de gardes côtes. Aux Aves de Barlovento, seuls quelques bateaux de pêche sillonnent l’archipel et rentrent au Roques une fois la campagne achevée.

Et pourtant, à notre arrivée, on trouve déjà 4 voiliers et un bateau de pêche dans le mouillage principal! Nous nous croyions au bout du monde et finalement nous ne sommes pas seuls!  Nous jetons l’ancre juste en face de la mangrove qui sert de nid aux milliers d’oiseaux dont nous percevons les cris depuis le bateau.

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Dès notre arrivée, un de nos voisins de mouillage passe nous saluer, nous sommes presque uniquement entre français! Un monocoque d’une famille autour du monde vient de l’île de la Réunion et navigue depuis 1 an et demi, un autre navire navigue avec un couple qui vit en partie en Colombie et pour l’autre partie en navigation dans la région le reste du temps. On repère également le cata de Michel, un très sympathique breton de 76 ans qui navigue seul sur un Privilège et passe très vite à bord nous voir pour discuter un peu. Il a une forme impressionnante, des tonnes d’histoires à raconter et une expérience de mer exceptionnelle. Un de ses moteurs est HS mais il poursuit sa route vers les Roques. Il y a aussi Juan, un argentin qui habite la Patagonie et navigue sur un monocoque immatriculé à St Petersbourg, (en Floride, sic).

Bref, on est pas arrivés depuis quelques heures qu’on se sent déjà à la maison!

Mais revenons aux oiseaux. En s’approchant de la côte, on distingue une ouverture dans la mangrove dans laquelle nous nous engageons avec l’annexe et les enfants pour une petite exploration. Nous sommes comme dans une volière à ciel ouvert. Dans les palétuviers nichent des centaines d’oiseaux marins. Les oiseaux ressemblent un peu à des fous de bassan.

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Les arbres sont vraiment couverts d’oiseaux à leur cime et la base les palétuviers abrite leurs nids.

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Certains individus sont entièrement blancs, d’autres gris (probablement mâle et femelle mais nous n’avons pas de guide ornithologique) avec de belles couleurs bleues et violettes sur le bec. Ils ne sont pas troublés par notre présence et nous pouvons nous approcher pour les observer en annexe.

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Nous terminons cette agréable exploration de la mangrove des Aves sous les cris des oiseaux qui tournoient au dessus de nous.

déc 05

Premières langoustes pêchées maison!

Durant mes explorations en PMT (Palme, Masque Tuba pour les non initiés), je n’ai cessé de chercher leurs antennes sortant des rochers. C’est le seul indice que ces crustacés laissent et qui permet de les débusquer de leurs trous dans la roche. Mais il faut bien dire que jusqu’à maintenant, soit je n’ai pas encore l’oeil, soit les bestioles me fuient. Une ou 2 fois, j’en ai bien trouvé dans quelque trou mais dès que j’approche la main (avec un gant!), elles s’enfoncent encore plus profondément dans leur rocher.

Inutile de vous dire qu’aux Aves, lorsque je vois leurs antennes dépasser d’une belle patate de corail cerveau, je suis résolu à les mener directement dans la casserole! Oui mais voila, comment les sortir de leur trou?! Elles savent tout particulièrement bien s’y enfoncer profondément et se cacher derrière les oursins. Malgré mes gants, je récupère 3 épines dans les doigts, ouille!

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Les tirer par les antennes n’est pas non plus une bonne solution, ça casse presque instantanément et la bête n’en a cure (voyez l’antenne manquante sur la photo ci-dessus…)

Je décide alors de sortir l’artillerie lourde! le fusil harpon qui dort dans un coffre depuis notre départ (la chasse sous marine est interdite partout où nous sommes passés à ce jour!!). Avec la pointe de la flèche, je déloge les langoustes qui sortent alors de leur trou confortable pour se mettre à découvert à proximité d’un autre rocher ou dans un autre trou moins protégé.

Ensuite, il n’y a plus qu’à faire les brochettes en visant si possible la tête pour ne pas trop perforer le repas!

Avec cette méthode je parviens à embrocher 5 petites langoustes qui n’ont certes rien à voir avec les langoustes que nous avons acheté à Blanquilla mais qui nous ferons 2 repas à 2 tout de même.

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Au mouillage nous rencontrons un pêcheur vénézuélien qui connait les Aves comme sa poche et y pêche la langouste régulièrement. Il nous dit que les langoustes sont assez rares en ce moment. Nous avons eu de la chance d’en débusquer quelques unes d’autant que nous ne sommes pas les seuls à chasser!

déc 05

C’est bientôt Noel à Gran Roque, notre séjour dans cet archipel de rève s’achève

Nous sommes le 30 Novembre, cela fait maintenant 15 jours que nous sillonnons les Roques et ses superbes plages de sable fin. C’est tellement beau que nous pourrions y rester encore un mois! Mais nous avons un programme de navigation chargé et (heureusement finalement), le séjour aux Roques est limité à 15 jours par les autorités vénézuéliennes.

Nous faisons donc la clearance de sortie alors que Gran Roque revêt ses couleurs de Noel. C’est toujours amusant de voir pousser de faux sapins dans un pays où il fait toujours chaud et où les épicéas ne prendront jamais racine!

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(un petit ange s’est glissé sur cette photo, trouvez le!)

Aux Roques, ils ont aussi la version Caraïbes du sapin de noel: la pyramide de lambi de noel 😉

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Nous faisons le tour des autorités pour la clearance. Cette fois 2 bureaux à faire seulement (à comparer aux 5 bureaux d’entrée!): les gardes côtes et le bureau de l’immigration qui appose son timbre sur nos passeports qui commencent à être bien remplis!

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Nous terminons devant une bonne pizza pour presque rien (15€ pour nous 5 avec les boissons! Le prix d’une seule pizza à Paris) dans la pizzeria de la petite place du village.

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Pour conclure notre séjour, je repense aux appréhensions que nous avions avant de venir aux Roques. La première de celles ci était la peur des pirates du Venezuela. Sans garantir quoi que ce soit nous pouvons témoigner qu’on se sent totalement en sécurité sur les côtes de Blanquilla et celles des Roques.

Blanquilla se trouve à 60 miles nautiques de l’île Marguarita soit plusieurs heures de navigation même pour un bateau rapide et il n’y passe pas assez de plaisanciers pour que le voyage puisse valoir le coup pour des pirates, même énervés. Quant aux Roques, c’est un haut lieu du tourisme Vénézuélien où l’on arrive qu’en avion. Nous n’y avons rencontré que des touristes et ceux qui les accueillent par ailleurs charmants. Quelques pêcheurs y viennent faire des campagnes de pêche depuis le Vénézuela mais ils sont également charmants et ne demandent rien (au contraire, ils ont d’excellentes langoustes 😉 ). Sur Gran Roque, la seule île habitée, la manne du développement touristique semble tenir misère et son triste corollaire, la violence, bien à l’écart. Les petites rues du village sont joyeuses, animées, fleuries, remplies de posadas à disposition des visiteurs.

Précisons également à toute fin utile que l’on trouve tout l’avitaillement nécessaire à Gran Roque qui dispose d’un supermarché certes pas aussi achalandé qu’à Grenade mais on y achète des fruits, des oeufs, des boissons fraiches, de la farine et les articles ménagers nécessaires pour la vie à bord.

Pour ceux qui me lisent et qui envisagent de voyager vers les Roques, je vous dis, foncez, ça vaut amplement le coup! Les plages sont sublimes, sous l’eau c’est juste magique, les coraux sont intacts et de toute beauté. Et n’oubliez pas votre canne à pêche, cela tient de la pêche miraculeuse ici!

En route pour Bonaire en passant par les Aves!

déc 05

Les Roques et Aves de Barlovento version sous-marine

Juste quelques photos qui rendent un peu compte de la beauté des fonds marins des Roques. Même bien équipé avec la gopro, il est difficile de restituer avec fidélité la richesse des couleurs des coraux, des poissons et le camaïeu de bleu sur un tombant corallien. La suite en images.

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nov 30

La pêche est ouverte! Merci à notre batocopain Silverland!

Ca y est, nous sommes au régime poisson!

Il est vrai que de l’avis général il n’existe pas d’eaux plus poissonneuse que celles des Roques où on croise très peu de pêcheurs de profession et où le statut de réserve naturelle permet aux poissons de vivre (à peu près, hum) en paix.

Vous vous souvenez certainement que nous n’avions pas eu beaucoup de chance à la pêche précédemment, pêchant uniquement des poissons potentiellement atteints par la ciguatera et les rejetant donc à la mer même si nous avons rencontré des équipages qui n’y font pas attention au Sud de la Martinique qui est une région moins touchée. La ciguatera étant un poison à prendre au sérieux, nous n’avions pas envie de tenter la roulette russe.

Aux Roques, nous avons eu la chance de croiser la route du Silverland, un vieux gréement 2 mats de 1956 battant pavillon Néerlandais qui nous a tout appris en pêche.

Nous avions tout de suite été attirés par ce ketch et son équipage qui compte un petit blondinet de 7 ans, le petit Mattis. Nous avons donc naturellement détourné le cap de l’annexe pour les saluer, entre familles en navigation, il existe une vraie connivence. Ils nous ont immédiatement invités à bord et nous nous sommes très vite retrouvés avec un verre d’apéro entre les mains! Marco et sa compagne sont partis il y a un an et demi du Pays Bas sans date de retour et avec un programme de navigation autour du monde. Leur bateau est impressionnant, ils l’ont acheté il y a 8 ans dans un très mauvais état et ont mis 5 ans à le retaper. Je me dis que le notre fait vraiment mouchoir de poche à coté! Il a en tout 7 voiles et l’équipage met 45 minutes pour tout établir! Le moteur, un gigantesque 4 temps 3 cylindres de 240CV  trône dans  la salle des machines quand nos 2 tout petits Yanmar 30CV occupent 2 minuscules cales à l’arrière d’YSUN.

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Quand nous arrivons, Marco et son fils sont en pleine séance de pêche depuis le bateau. Ils sont mouillés par 10m de fond et ça mord à peu près toutes les 5 minutes! Ils mettent simplement des lignes à l’eau sans canne et avec des hameçons garnis de bouts de poisson appât.

J’en profite pour demander à Marco de m’apprendre à pêcher. En 1h le tour est joué. Il m’explique comment garnir l’hameçon, comment placer le lest, envoyer le tout par le fond et attendre la touche avant de sortir le poisson de l’eau vivement.

Je lui demande également comment on prépare le poisson après la pêche et en quelques minutes je sais tout de l’écaillage, la découpe, le vidage et le nettoyage de la bête et tout ceci autour d’une bonne bière fraîche et en dégustant… du poisson cru à la sauce soja genre sashimi. Miam!

Me voila lancé! Si la pêche à la traîne rapporte beaucoup de poissons carnassiers au bout de la chaîne alimentaire et donc potentiellement candidats à la ciguatera, la pêche à la ligne nous a rapporté pas mal de pagres (Pagre Gris, Pagre Wayak et Pagre Mohagani) excellents en papillote et bien sur non atteints par la ciguatera.,

Qui plus est, pour les appâts, nous utilisons les poissons que nous pêchons à la traîne et que nous ne pouvons pas consommer. Pratique la carangue, c’est un appât de choix!

Notre petit leurre en forme de poisson nageur bleu argenté fait des merveilles à la traîne! Aujourd’hui, nous avons fait 4h de navigation et avons attrapé un beau thazard et un “Saumon” (nom martiniquais) ou Rainbow runner, de 1-2kg chacun.

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Les Roques sont vraiment impressionnantes point de vue poisson. Les traines (car maintenant nous mettons 2 lignes à la traîne) mordent au moins toutes les 20 à 30 minutes et nous relevons thazards, barracudas (que nous rejetons) et autres maquereaux. Pour le moment nous notre plus grosse prise est un barracuda de 5kg mais nous attendons une bonite ou un thon. A priori on peux en pêcher de plus de 10kg au large!

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Nous avons invité à dîner l’équipage du Silverland que nous avons retrouvé à Gran Roques avant de quitter l’archipel et de faire les formalités. Nous avons fait un beau Thazard au barbecue pour l’occasion!

Nous espérons pêcher autant dans nos futures destinations et continuer notre régime poisson!

nov 30

Nos voisines les tortues

Nous continuons notre exploration des Roques avec les îles de l’Ouest de l’archipel avec un très beau mouillage, le mouillage de Sarqui. Comme tous les mouillages ici, nous sommes seuls au mouillage durant la nuit et dans la journée un petit bateau dépose un ou 2 couples de “honeymooners” qui viennent s’offrir leur petit coin de paradis l’espace d’une journée.

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Je vous passe le sable blanc, l’eau turquoise et le snorkelling fantastique désormais classiques 😉 ici vivent au moins 2 tortues avec lesquelles nous partageons le mouillage.

Nous n’avons pas encore eu la chance de les voir sous l’eau mais nous pouvons les observer à loisir depuis le bateau pour la plus grande joie des enfants.

Nos amies les tortues passent souvent la tête hors de l’eau afin de reprendre leur respiration et de replonger ensuite vers les herbiers qui jonchent le fond.

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Outre les tortues, de beaux pélicans gris, de petites bécasses et des grandes grues blanches peuplent chacun des îlots des Roques qui méritent bien leur statut de réserve naturelle.

nov 30

Cayo de Agua, dernière île de l’Ouest des Roques, sublime!

Nous terminons notre explorations Ouest des Roques avant de revenir sur Gran Roque par Cayo De Agua. Nous arrivons au mouillage par un bord de grand largue. Nous décidons de mouiller devant une petite bande de sable qui relie 2 îlots. Le sable n’est pas visible sur toute la longueur mais on voit bien les vagues de l’intérieur et de l’extérieur du lagon qui se rencontrent ce qui donne de belles projections d’eau malgré le peu de vagues aux alentours.

Sur l’îlot voisin, un beau phare marque le point le plus à l’Ouest des Roques? Chose étonnante pour les eaux vénézuéliennes, il fonctionne (1 éclair toutes les 15 secondes). Avec son pull marin rayé blanc et rouge de ce phare, on se croirait presque en Bretagne! Excepté la température de l’eau 😉

Le phare nous fera un compagnon cette nuit car nous sommes une fois de plus tout seuls pour les nuit sur ce mouillage! Royal!

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Nous débarquons pour notre plage du soir, sur l’îlot le plus à l’Est. En avançant sur la bande de sable on voit les 2 fronts de mer se rencontrer, c’est magnifique!

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Au loin Ysun nous attend sagement, mouillé par 4m.

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Le beaching n’est pas évident à cause des vagues et le mouillage sera moins calme que la moyenne mais rien de bien compliqué et les environs sont magnifiques!

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nov 21

Nordisquis, elle est où la sortie ?

Hier nous avons testé un nouveau mouillage: Nordiski.

Je savais qu’il était un peu complexe de rentrer dans le mouillage enchâssé dans une caye et des récifs au Nord Est des Roques. en effet, nous avons bien louvoyé entre les bancs de sable et les récifs de corail comme vous pouvez le voir sur la carte. Nous avions le soleil dans le dos donc en conditions optimales.

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Déjà pour y arriver, c’est un tout petit peu stressant de tailler sa route entre les récifs grâce à la couleur de l’eau et au sondeur mais une fois arrivé il faut jeter l’ancre pour la nuit.

Et là commencent les tergiversations sans fin: et si l’ancre ne tient pas, où on va? La réponse à cette question est évidente: direct dans les rochers car le tout petit lagon dans lequel nous mouillons est vraiment minuscule et le vent nous pousserait à l’Ouest si l’ancre ne tient pas et à l’ouest: rochers… Nous mettons un mouillage de saison cyclonique: 60m de chaîne. Je vais vérifier l’ancre, elle est solidement piochée dans le sable, la chaîne étalée comme il se doit. Un mouillage académique. De plus juste après avoir mouillé, un grain et 30 noeuds de vent sont venus confirmer la solidité du mouillage, AUCUNE raison de bouger mais le cerveau humain est joueur et à la faveur de la nuit, la crainte se mue en peur et nous passerons une mauvaise nuit. D’ailleurs à bord, les craintes se sont ensuite communiquées à tout l’équipage et les enfants dorment aussi assez mal avec Pauline qui se réveille en pleine nuit pour lire 2h ou Baptiste qui pleure sans raison à 5h du matin.

Qu’à cela ne tienne, nous sommes arrivés et la plage est superbe et la capitaine en second décide un débarquement pour profiter des dernières minutes du jour.

Dès notre approche de la plage nous sommes attaqués par un escadron de moustiques affamés, probablement ravis de voir quelqu’un dans ce lieu très peu couru! Nous faisons demi tour… à la rame! Car en effet, entre le bateau et la plage: des rochers dans 40cm d’eau et donc impossible d’avancer avec le moteur de l’annexe à l’eau.

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La journée se termine tout de même par un bel arc en ciel!

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Bref: mauvais mouillage et nous remettons les voiles vers Gran Roque (ou plutôt les moteurs car Gran Roques est à 30 minutes de là) où nos amis Dragon Ocean devaient arriver aujourd’hui.

Une petite leçon, nous éviterons les lagons trop fermés et privilégierons les mouillages où une éventuelle dérive nous emmènerait au large et pas sur la caille. C’est mentalement plus reposant! Ceci dit, il ne s’est rien passé la nuit et nous n’avons pas bougé d’un pouce.

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Au retour, nous observons de tous petits bancs de sable avec juste 1 parasol et 2 personnes dessus au milieu de nulle part. En fait, il s’agit de l’attraction préférée des vénézuéliens en vacances aux Roques. Ils se font déposer le matin sur un îlot de sable désert et le bateau vient les rechercher le soir! La classe!

nov 20

Cayo Francisquis, première étape de notre visite de l’archipel de Los Roques

C’est une toute petite navigation au moteur de 20 minutes qui nous mène à Cayo Francisquis depuis Gran Roque. C’est aussi notre première navigation entre les bancs de sable et les récifs. C’est un type de navigation qui nécessite d’avoir un oeil sur le sondeur pour voir remonter les fonds et un oeil sur la couleur de l’eau dans laquelle on navigue. Le bleu foncé c’est du 100%, on est dans 5/10 mètres, aucun problème. Le bleu clair pas encore turquoise et on commence à ralentir et chercher son chemin, le bleu trop clair ou les tâches sombres sont à éviter formellement car il s’agit de bancs de sable ou de récifs. L’entrée dans les îles de l’archipel des Roques nécessite donc une bonne lumière, jamais devant soi, toujours derrière le bateau afin de bien voir les couleurs. Autre détail, le GPS et les cartes électroniques ne sont ici qu’une aide et ne doivent absolument pas être utilisés seuls. En effet, les cartes de la zone sont très souvent fausses ou mal calées par rapport à la position GPS. A l’heure où j’écris ces lignes, mes cartes CMAP que j’utilise sur l’ordinateur, m’indiquent que je suis ancré… Au beau milieu de l’île (voir ci-dessous!!)

Pour avoir la bonne lumière derrière soi, il faut préparer sa navigation, l’orientation de la passe que l’on souhaite emprunter et adapter l’heure d’arriver en fonction.

Il est plutot facile d’entrer dans Cayo Francisquis par le Sud l’après midi et la passe est assez large. Le mouillage se fait au milieu de 3 petites îles. Ce mouillage est loin d’être désert et nous sommes 5-10 voiliers ou yatchs a y avoir élu domicile mais l’endroit est assez large.

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C’est l’endroit rêvé pour sortir le kayak car les enfants ont pied sur une bonne partie du lagon, ils peuvent jouer avec le kayak sans aucun danger de noyade.

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Même un peu fréquentée, la plage est magnifique, sable blanc et eau turquoise sont au rendez vous!

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Coté snorkeling il faut aller chercher à l’Est de Cayo Franscisquis, près de la barrière de corail, en passant entre les 2 petites îles. Evidemment c’est beaucoup plus agité qu’au centre du lagon. J’y ferai 2 tentatives avec l’annexe mais ce matin, Lucie a déclaré forfait bruyamment à cause des vagues et une seconde fois, un garde du parc m’a gentiment dit que je n’avais pas le droit d’amener de bateau sur le site ni de porter de gants. Il faut dire que je comptais essayer de trouver une langouste et m’étais équipé en conséquence. Mais ce garde sait bien que porter des gants permet de se tenir aux coraux et amener une annexe oblige de mettre son ancre également dans les coraux. Je fais très attention à ne rien abimer mais c’est vrai que stricto sensu c’est probablement plus nocif pour les coraux qu’un snorkeling classique.

D’ailleurs un petit chemin permet de se mettre à l’eau directement depuis la plage de l’île. Si j’y retourne, j’emprunterai plutot cet accès depuis la terre moins complexe à gérer que de faire passer la barrière de corail à l’annexe!

Malgré le courant et un peu de particules en suspension, les coraux sont vraiment magnifiques et on croise de nombreux poissons de récifs. J’y ai vu également une grosse raie pastenague.

Demain nous retournons à Gran Roque pour y attendre notre batocopain Dragon Océan qui devrait revenir de sa traversée depuis Blanquilla. Les enfants attendent ce bateau ami et son équipage avec beaucoup d’impatience!

nov 20

Profession marin mécanicien électricien bidouilleur navigateur

Quand nous sommes partis, certains nous ont ouvertement posé la question de savoir si nous n’avions pas peur de nous ennuyer… Eh bien sachez que ce n’est absolument pas le cas! Autant Anne que moi avons des journées bien remplies entre l’école, le nettoyage du bateau, la cuisine, et l’entretien du bateau ou la pêche en ce qui me concerne.

Prendre la mer pour un grand voyage, c’est accepter d’apprendre à faire en autonomie une quantité de tâches que chez vous, soit vous sous traitez à la machine à laver, au lave vaisselle, à l’école, soit vous n’avez pas la moindre nécessité de faire à terre comme l’entretien du bateau en lui même.

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Le capitaine que je suis a donc fort à faire avec cet entretien et depuis presque 2 mois que nous sommes partis, j’ai déja:

  • remplacé 1 pompe de douche
  • remplacé une pompe de cale
  • remplacé une courroie de moteur qui donnait des signes de faiblesse
  • Réparé le lanceur du moteur d’annexe
  • Graissé le mécanisme de la pompe des WC
  • Installé une pompe de fortune dans la cale babord
  • réalisé la manoeuvre pour sortir le bateau de l’eau
  • surveillé l’avancement du chantier de réparation du sail drive babord
  • changé un feu de mouillage en tête de mât
  • récupéré une drisse en tête de mât
  • recherché une fuite d’eau dans le circuit d’eau douce

Autant vous dire que je connais déja bien le bateau par coeur!

A ceci s’ajoute l’entretien quotidien comme la vérification des niveaux d’huile, la gestion de l’eau et de l’électricité, les contrôles diverses et variés.

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DONC non, on ne s’ennuie pas sur un bateau! Et c’est très bien comme ça :)

Bon, on prend le temps d’aller à la plage de temps en temps aussi hein 😉

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