A bord, nous devons communiquer avec l’extérieur par confort ou en cas d’urgence.
Le premier instrument permettant la communication est la VHF. C’est une radio qui équipe obligatoirement tous les voiliers habitables et dont les fréquences sont utilisées et reconnues mondialement.
La VHF dispose de plusieurs « canaux » de communication dont le « 16 » réservé aux urgences.
La VHF est la base en matière de communication mais elle n’émet qu’à quelques dizaines de kilomètres tout au plus. Si en navigation côtière c’est largement suffisant, lors des traversées il n’est pas possible de signaler une urgence à bord avec la VHF dont la portée est trop faible.
En pleine mer, la seule solution pour communiquer est le satellite. Il y a 3 réseaux satellitaires dans le monde qui permettent d’établir une liaison de n’importe quel point en mer où à terre pour peu que l’on ait une vue dégagée vers le ciel.
Nous avons prévu de nous équiper avec un téléphone satellite pour recevoir la météo et pour communiquer en cas d’urgence. Cependant ce type d’appareil est coûteux à l’achat, à l’utilisation et il ne permet pas de communiquer simplement sa position pour marquer son avancement sur une carte et la diffuser sur un site web par exemple.
La balise spot répond par contre à ces caractéristiques et permet, pour un coût dérisoire (80 euros à l’achat d’occasion, 8 euros d’abonnement mensuel) de diffuser des messages simples.
En l’occurrence la balise spot permet d’émettre 5 messages différents:
- OK: tout va bien
- Suivi de position
- Message personnalisé
- Demande d’aide
- SOS
Chacun de ces messages est configuré sur le site Web du système SPOT qui permet pour chaque type de message, de paramétrer une liste d’adre
sses emails auxquels sont envoyés les messages.
Avec cette simple petite balise, nous pouvons donc communiquer simplement avec nos proches et mettre à jour notre site web en temps réel sur notre dernière position.
Le bouton « SOS » est un peu particulier. C’est l’équivalent du « MAYDAY » en mer. Cela signifie que nous sommes en situation d’extrême urgence (en mer la signification d’un MAYDAY est équivalente à dire qu’on quitte le bateau et qu’on déclenche le radeau de survie.
Grace à la balise, notre position GPS est transmise à un centre de secours qui appelle 2 numéros de téléphone paramétrés (nous paramétrerons le numéro de notre téléphone satellite) . Si le centre de secours ne parviens pas à nous joindre, il déclenche les recherches.
La balise SPOT peut également être pour nous un plan B en cas d’urgence si le téléphone satellite nous lâche pour une raison ou une autre.
Pour les plus geek d’entre vous, sachez que j’ai été plus loin dans l’utilisation de la balise.
Les positions de la balise et les messages, lorsqu’ils sont reçus, sont disponibles 7 jours sur le serveur du SPOT et on peut partager avec ses amis une carte de ses positions récentes… Mais 7 jours d’historique c’est vraiment faible et j’ai envie de conserver ces positions plus longtemps et d’exploiter ces données un peu mieux (geek forever je sais…)
Pour aller plus loin, j’ai réalisé un petit script PHP qui tourne sur le serveur de ce site web toutes les heures et qui se connecte au système SPOT pour récupérer les dernières positions et messages de la balise. J’insère alors ces messages dans une base de donnée géographique (CartoDB) qui me permet d’enregistrer la position, le message, l’heure de réception.
CartoDB me permet très simplement de réaliser et d’insérer sur ce site la carte qui est sur la page
http://www.paricaraibes.fr/position/
Cette carte affiche sous forme de point sur la carte les messages envoyés par notre balise.
Pour aller encore plus loin, j’ai importé dans CartoDB les données géographiques de la carte du monde (nom des pays et coordonnées géographiques) ce qui me permet, pour chaque point émis par la balise, de me situer par rapport aux pays alentours.
Sur un « widget » de la colonne de droite du site, j’affiche alors notre distance par rapport aux pays les plus proches de notre route, simplement calculée grâce au moteur de base de donnée géographique de cartoDB.
J’ai également pour projet de réaliser un compteur de distance parcourue mais il va me falloir quelques heures supplémentaires de code pour cela!
PS: d’ailleurs si vous nous visualisez très loin de Paris sur les cartes de tracking avant notre départ, ce ne sont que des tests (dommage je sais 😉 )
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