avr 14

El Yunke, la seule forêt tropicale en territoire américain

Il y a quelques jours, nous sommes allés visiter la forêt tropicale de Puerto Rico. Il s’agit de la seule forêt tropicale de tout le territoire américain. Elle est gérée par un service fédéral au même titre que les autres parcs naturels des USA.

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Des sentiers de randonnée sont prévus dans la forêt et sont très bien balisés. Au bord de la route au départ des sentiers on trouve des aires de picnic 5 étoiles sous abris avec des bancs et des tables et, USA obligent, des barbecues en libre service!

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A l’entrée de la forêt un petit centre d’accueil présente les espèces de plantes, d’arbres et d’animaux que l’on peut trouver ici. Parmi les 400 espèces endémiques, on trouve la petite grenouille Coqui, une espèce arboricole et qui émet un cri significatif à 2 notes et qui est devenue un des emblèmes de Puerto Rico.

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Dans le parc El Yunke, une tour d’observation permet d’avoir une belle vue sur toute la forêt aux alentours.

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avr 14

Palominos ou quand les pannes permettent des découvertes et de belles rencontres

Nous sommes donc restés en panne de guindeau pendant 5 jours dont un week end. Pour attendre en dehors de la marina hors de prix et sans aucun intérêt et sans utiliser notre ancre, un équipage suisse nous avait soufflé la solution de cette petite île de Palominos, île quasi privatisée par le Resort El Conquistador qui dispose de bouées d’amarrage.

Coté cocotiers, sable fin, récifs de corail et petite balade à pieds sur l’île nous étions comblés! Palominos et Palominito, sa petite soeur, un tout petit îlot de sable blanc juste à coté, sont tout à fait paradisiaques. Pas vraiment confidentiels ni déserts cependant car entre 9h et 16h le ferry de l’hôtel débarque les touristes sur l’île.

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Sur l’île, des sentiers et des petites cabanes d’observation sont aménagées et grimpent un peu pour offrir une très belle vue sur les plages de l’île et les alentours. Parfait pour une balade avec les petits lorsque Pauline est à l’école au bateau avec Anne!

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En revanche, coté ravitaillement, évidemment, rien de possible: aucun commerce ni colmado a proximité. Même si nous avions fait le plein en épicerie, profitant de la voiture de location quelques jours auparavant, nous tombions à cours de produits frais.

En discutant de notre situation avec une des personnes de l’hôtel travaillant sur Palominos, j’ai demandé si nous pouvions utiliser les services du ferry pour aller à terre puis revenir. Après accord du capitaine, nous avons donc pu rejoindre Puerto Rico pour aller faire les courses avec Pauline. Cependant, une fois de l’autre côté, nous étions à l’intérieur de l’hôtel et assez loin des centres commerciaux qui par ailleurs, sont quasi inaccessibles aux piétons. Nous avons donc fait du stop depuis l’hôtel, fait notre avitaillement et pris un taxi pour le retour. Mais si nous avions facilement pu sortir de l’enceinte de l’hôtel, y rentrer s’avéra plus complexe et notre taxi s’est fait arrêter et nous débarqués au poste de sécurité.

En effet, évidemment il nous était impossible de présenter une carte d’entrée ou de donner un numéro de chambre puisque nous étions totalement étrangers à l’hôtel! Devant mon insistance et Pauline qui commençait à se décomposer (comment on rentre au bateau papa maintenant?), le garde a appelé le patron de la marina de l’hôtel. Je m’attendais à passer un mauvais moment en tant que resquilleur de place dans le ferry. Au moins espérais-je pouvoir rentrer au bateau…

J’étais loin du compte. Andres, le patron de la petite marina de l’hôtel et qui supervise aussi les ferrys arrive personnellement en voiture pour nous conduire au ferry. Je lui explique notre histoire de panne et il me met tout de suite à l’aise. Cela ne lui pose aucun souci que nous empruntions le ferry pour venir à terre. Il me propose même de revenir le lendemain avec toute la famille et me laisse sa carte avec un petit mot à présenter à ses employés pour qu’ils nous acceptent sur le ferry et à l’intérieur de l’hôtel!!

En rentrant, nous sympathisons également avec le capitaine du ferry qui nous accueille dans son poste de pilotage avec Pauline.

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Il me donne aussi rendez vous le lendemain sur un récif derrière Palominito où il va conduire une palanquée de plongeurs avec un autre bateau de l’hôtel. Il me promet que je ferai un beau snorkelling sur ce tombant et que je pourrai aussi chasser au harpon de gros poissons.

Je le rejoins en annexe le lendemain mais une grosse houle de 1m m’empêche de me mettre à l’eau et de chasser. Le capitaine m’amarre tout de même sur son bateau et m’offre l’apéro (prévu pour les plongeurs après leur plongée).

Au final nous connaissons maintenant presque tout le staff de Palominos et du ferry et ils sont tous au courant qu’un catamaran en panne est présent à Palomino et qu’il faut nous aider! C’est vraiment très sympa!

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Aujourd’hui nous avons même profité de ce petit avantage pour utiliser la piscine de l’hôtel en libre accès (du moins lorsque l’on vient du ferry!) et son jacuzzi.

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L’hôtel en lui même est superbe. Il surplombe toute la côte Est de Puerto Rico et la vue sur les îles aux alentours est sublime.

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Un funiculaire relie le bas de l’hôtel et la marina avec le haut où l’on trouve un parc aquatique, plusieurs piscines, de nombreuses boutiques, restaurants et même un Starbuck Coffee!

Finalement, attendre une pièce pour réparer dans ce genre de conditions ce n’est pas si mal!

avr 14

Allez, on lève l’ancre! Ou pas…

Experts en courroies, en corrosion de safran ou en nettoyage de carburateur d’annexe, nous n’avions pas encore eu de problème de guindeau…

Ce mercredi 8 avril matin, nous avions la ferme intention de repartir de Fajardo non sans avoir fait le plein de gasoil à la marina en face de notre mouillage. Depuis quelques jours nous avons des ratés sur le moteur du guindeau. En descente, il se bloquait complètement puis retombait en marche occasionnellement mais nous n’avions jamais eu de problème à la montée.

Pour les néophytes, le guindeau est le moteur électrique assorti d’un treuil qui permet de descendre et de remonter la chaîne et l’ancre. Le moteur met en mouvement le barbotin qui est la pièce en inox sur la photo. Sur le barbotin, des reliefs permettent d’engager la chaîne et de la mettre en mouvement en montée ou en descente grâce à la télécommande (également sur la photo).

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Ce matin, Anne relève l’ancre normalement et, en testant la télécommande en mode descente, constate que, de nouveau, la commande du guindeau en descente ne fonctionne plus. Nous faisons route vers le ponton carburant qui sera l’occasion de vérifier le guindeau avec le bateau amarré à un ponton et non sur son ancre.

Après avoir fait le plein, je retourne donc vérifier le moteur de guindeau et là, stupeur, plus rien ne réagit, ni en montée, ni en descente. Si la descente peut se gérer assez facilement sans moteur en débrayant le guindeau, pour la montée, c’est une autre paire de manches… Ou une bonne paire de bras surtout! Une ancre de 15kg suspendue au bout de 40 mètres de chaîne en acier c’est lourd! Même si l’on a “que” 5 à 10 mètres pesants à la fois (le reste étant étalé au fond). Ceci est d’autant plus vrai que c’est Anne qui est en charge depuis 6 mois du mouillage!

En m’assurant que je peux rester un peu au ponton carburant, je téléphone à Paul de chez Punch Croisières pour lui soumettre le problème. Nous vérifions toute la chaîne de commande électrique car le guindeau est un des plus gros consommateurs électriques du bord sinon le plus gros (1400W). Paul me propose de changer le relais de puissance (sur la photo ci-dessous) qui permet au boîtier de commande du guindeau d’alimenter le moteur dans un sens ou dans un autre en fonction de l’ordre donné par la télécommande. Une chance, nous sommes à Puerto Rico et je trouve un relais à 10 minutes à pieds de la marina! Je n’aurai même pas à faire ces 10 minutes à pied car un des employés du ponton carburant me conduit en voiture et me ramène!

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Malheureusement, une fois le relais changé, rien ne repart. Il faut appeler un spécialiste… J’en trouve un qui me propose de venir dans l’après midi! Décidément, tout s’enchaîne pour le moment sans temps d’attente. Même si cela ne résout pas le problème, c’est très encourageant!

La gérante de la marina passe nous voir, elle est adorable, elle a repéré que nous avions des enfants et va prendre des chips et des canettes de soda (le goûter à l’américaine quoi!)  dans la petite boutique de la marina pour les donner aux enfants. Cela ne lui pose pas de problème que nous squattions son ponton carburant depuis le milieu de matinée

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Une fois le spécialiste sur place, en fin de journée, le diagnostic tombe: le moteur est HS, il faut le changer.  Il est alors 17h, impossible de contacter des fournisseurs pour connaître le délai de livraison. Paul nous promet une solution le lendemain matin. La gérante de Sunbay marina nous propose de rejoindre un ponton et ne nous facture rien pour la nuit! Un vrai cadeau car la marina est chère: plus de 70$ pour une nuit et, mis à part le ponton et les sanitaires, ni piscine, ni jeu pour enfant ni possibilité d’avitaillement dans les parages!

Le lendemain, coup de fil de Paul: ils ont un moteur identique en stock en Martinique, sont en train de le tester et si ça fonctionne, ils nous l’envoient. Magnifique! Reste l’expédition.

Je m’assure que la marina peut recevoir un colis à mon nom. Toujours aussi arrangeante, la gérante accepte sans aucun problème et me donne l’adresse. Quelques heures plus tard, le moteur est posté chez Fedex.

J’ai beaucoup d’admiration pour les messageries rapides du type Fedex, UPS, DHL et consorts. Leur service n’est certes pas donné mais le mot rapide n’est pas galvaudé. Posté le matin même de Martinique, le jeudi soir, je peux suivre le colis sur leur site internet et constater qu’il a pris l’avion et se trouve déjà à Puerto Rico et que la livraison est prévue le lendemain!

Fausse bonne nouvelle cependant le lendemain car le colis a transité par Puerto Rico pour rejoindre Memphis aux US, être dédouané et revenir à Puerto Rico! Drôle d’itinéraire! Qui plus est, la douane réclame des informations supplémentaires sur le contenu du colis… Quelques coups de fils à Punch Croisières pour leur signaler et qu’ils fassent le nécessaire auprès de Fedex et le vendredi soir, le colis avait repris sa route.

Malheureusement, nous arrivons au week end et la livraison n’interviendra que lundi maintenant.

Nous avons donc 5 jours à passer ici avec comme solution une marina très chère et absolument sans intérêt pour les enfants (ni nous d’ailleurs) et pas de possibilité de mouiller sur ancre. C’est une discussion avec un équipage Suisse en escale à la marina qui me donne la solution. Ils m’expliquent avoir passé la nuit précédente sur une petite île à 3 miles nautiques de là (30 minutes) sur des bouées.

Palominos est une petite île tout ce qu’il y a de plus paradisiaque. Belle plage avec cocotiers, rochers et des récifs avec des poissons pour faire un peu de snorkelling et essayer de chasser un peu au harpon pour agrémenter les repas.

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Palominos est en fait la plage et le centre d’activités nautiques de l’hôtel le plus luxueux de la côte Est de Puerto Rico: El Conquistador. A terre, l’hôtel dispose de 900 chambres, d’un golf et de plusieurs piscines mais pas de plage. Ils ont donc équipé l’île et instauré des allers retours en ferry depuis leur hôtel.

Sur la côte Ouest de Palominos, des bouées marquées “day use only” (hum…) nous permettent de nous arrêter sans ancre, sans marina, gratuitement et dans de bonnes conditions pour les enfants car la plage est superbe.

Nous avons tellement passé un bon moment à attendre notre moteur que je vais dédier un article à Palomino et l’Hotel El Conquistador!

Au moment où je poste cet article, nous sommes lundi soir, le moteur est arrivé à la marina Sunbay et nous avons rendez vous demain avec l’entreprise qui avait fait le diagnostic pour un remontage. Croisons les doigts pour demain! Si tout va bien on remet les voiles pour Vieques et la baie bioluminescente puis pour Culebra.

avr 13

La vieille ville de San Juan et ses forteresses imprenables

Nous sommes mouillés devant Fajardo, juste à l’Ouest d’une toute petite île: Isleta Marina, la côte de Puerto Rico en tant que telle n’offrant pas de mouillage protégé du vent et de la houle d’Est (normal puisque c’est la côte Est, vous suivez?). Ce sont les Cardabelle, notre bateaucopain de Jamaïque et des Iles Cayman qui nous ont donné le “truc”. En mouillant à Isleta Marina, on peut, pour 5$ par adulte, débarquer sur la petite île, y laisser son annexe en sécurité et utiliser les services du ferry qui relie l’île à Puerto Rico en quelques minutes.

Isleta Marina est assez laide en soi. 2 immeubles type barre HLM se dressent sur ces quelques kilomètres carrés et une marina s’est construite aux pieds des immeubles. En fait, la marina est plutôt à l’abandon coté maintenance et n’accueille pas de bateaux de passage. Cependant on y trouve encore pas mal de bateaux sur des pontons un peu délabrés sur lesquels je ne mettrais pas le mien. Probablement les bateaux des gens qui vivent dans les appartements du dessus.

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Nous mouillons en plein sur le trajet du petit ferry qui effectue une rotation toutes les 20 minutes. Les fonds sont de bonne tenue ce qui permet de laisser le bateau en sécurité pour louer une voiture et explorer San Juan.

Le vieux San Juan est vraiment une ville très agréable et très bien équipée pour recevoir les touristes. On y circule à pieds ou en navette gratuite d’une forteresse à une autre.

San Juan est la deuxième grande ville fondée aux Amériques après Santo Domingo et le gouverneur Juan Ponce De Leon en pose les fondations en 1508.

San Juan est une place forte très particulière. Les Espagnols, premiers occupants de Puerto Rico en avaient fait une pièce maîtresse dans leur stratégie de conquête du Nouveau Monde. En effet, depuis l’Europe jusqu’en Amérique du Sud, Puerto Rico était la première île sur le trajet disposant de ressources en eau et en produits alimentaires permettant aux navires de se ravitailler et de reprendre leur longue route. San Juan en particulier, avec sa rade très abritée était une halte salutaire pour toutes ces caravelles qui partaient découvrir les richesses du Nouveau Monde (et par la même occasion les piller et en décimer les habitants…)

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Sur la carte ci-dessus on voit bien l’entrée de la baie de San Juan très protégée et défendu par la forteresse El Morro et le Castillo San Cristobal.

L’Espagne n’a donc pas lésiné sur les forteresses qui protègent ce poste avancé des conquêtes et explorations. Elles sont au nombre de 2 et protègent la ville des canons ennemis venant du large tout en bloquant tout intrus qui tenterait de trouver refuge dans le port de San Juan.

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Le Castillo San Cristobal est la première pièce forte que nous visitons. C’est la seconde à être construite en 1634 Les remparts sont dans un excellent état de conservation. Ils surplombent l’océan atlantique vers le Nord et les tours de guet construites aux angles des murailles, les “garitas” sont devenues le symbole national de Puerto Rico tant elles sont typiques des 2 forteresses de la ville.

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Dans le fort on se promène d”un niveau à un autre en passant par des rampes qui servaient à acheminer les batteries de canons ou encore en passant par les tunnels cachés dans l’épaisseur des remparts qui permettaient de déplacer les troupes pour tromper l’ennemi.

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Le fort a été exploité militairement jusqu’à la seconde guerre mondiale comme poste d’observation et de commandement de l’armée américaine qui traquait les célèbres U-Boat dans les eaux caribéennes durant la Bataille de l’Atlantique. En 1941-1942, les allemands cherchaient en effet à couper les approvisionnements des alliers en produits pétroliers venant du Vénézuela et particulièrement de Curaçao, première raffinerie mondiale. Les U Boats attaquaient alors les navires de ravitaillement pétroliers en route vers l’Europe insuffisamment protégés. Dans le fort San Cristobal comme à San Felipe del Morro, on trouve des postes d’observation en béton type blockhaus, ajoutés aux fortifications espagnoles et qui étaient utilisés par l’US Army pour repérer les périscopes et couler les U Boats.

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La Fortaleza Felipe El Morro, lui, est plus ancienne que San Cristobal. Ce fort date de 1540. Il est encore plus impressionnant, se dressant sur une esplanade de pelouse gigantesque qui surplombe l’entrée du port de San Juan. C’est lui le véritable gardien de la cité et de son port. Il guide également les bateaux la nuit grâce à son phare.

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Construit sur 6 niveaux, disposant plusieurs batteries de canons, il a, comme San Cristobal, été utilisé à la fois durant la conquête espagnole et durant la seconde guerre mondiale par l’US Army.

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A l’Ouest du fort se trouve le chenal d’entrée de San Juan que ferme de l’autre côté l’Isla de Cabras. Sur cette petite île était construit un autre petit fort qui assurait Avec El Morro un tir croisé sur les bateaux qui forçaient l’entrée du chenal.

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Nous poursuivons ensuite notre visite de la vieille ville et de ses rues agréables et ombragées.

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La vieille ville est entourée de remparts au Nord et à l’Ouest. Elle abrite le capitole, centre politique et administratif de Puerto Rico.

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Nous terminons notre visite de la ville par une bonne glace et rentrons au bateau.

 

avr 11

Caja de Muertos et Vieques derniers bords plein Est

Après quelques jours à Ponce, nous poursuivons notre route plein Est contre le vent et donc… au moteur… C’est désagréable mais pas moyen de faire autrement car la côte Sud de Puerto Rico, comme celle de République Dominicaine est orientée Est-Ouest et donc pile dans l’axe des Alizés. Néanmoins, nous arrivons bientot sur les îles Vierges et donc nous aurons bientôt la possibilité de tirer des bords entre les îles sur de très courtes distances ce qui nous permettra de hisser les voiles!

En partant de Ponce, nous sommes passés par un petit îlot: Caja de Muertos à quelques miles. Il s’agit d’une réserve naturelle gérée par la ville de Ponce.

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L’île est dominée par un phare construit en 1887 dont les bâtiments sont abandonnés mais qui éclaire toujours les bateaux la nuit.

Cette îlot est étonnamment bien équipé. On sent ici, l’organisation à l’américaine. Ponton immense permettant à de gros bateaux de passagers d’atterrir, petite maison d’accueil, tables de picnic abritées, zone de baignade balisée, carte de l’île et de ses sentiers, sanitaires le long du chemin,…

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L’île est parcourue par un petit sentier qui chemine dans des cactus de 5 ou 6 mètres de haut! C’est très impressionnant et au passage on demande aux enfants de ne pas trop courir près des milliers d’épines acérées.

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Le sentier s’élève ensuite vers le phare qui domine l’île et offre une superbe vue sur les alentours et sur notre Ysun resté au mouillage. Le soleil se couche derrière les nuages alors que nous redescendons vers l’annexe et repartons au bateau avant la nuit.

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Je surveille la météo tous les jours puisque nous avons décidé de poursuivre notre route vers l’Est, la côte Sud de Puerto Rico n’offrant pas d’arrêts très intéressants. Pour évoluer à l’Est, le temps doit être le plus calme possible avec très peu de vent pour nous permettre de faire route au moteur.

Après la visite du phare, la météo du lendemain nous donnait un vent un peu trop fort pour repartir facilement, nous nous endormons donc en pensant passer une journée de plus à Caja de Muertos mais le lendemain matin, nouvelle météo: la journée s’annonce moins venteuse. Nous avalons nos tartines et partons pour 8h de moteur. C’est aussi cela la navigation! Savoir s’adapter en permanence aux éléments!

Le soir, nous observons un superbe coucher de soleil sur la côte Sud très montagneuse de Puerto Rico.

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Après une étape pour couper la route au Sud Ouest de Porto Rico, nous repartons le 1er Avril pour une deuxième journée de moteur et faisons une belle pêche au large de Punta Tuna: un beau thon de 5kg! Pêcher un thon à coté de Punta Tuna un 1er Avril c’est vraiment un clin d’oeil que nous fait la mer! Coté gustatif, on préfère toujours la daurade coryphène à bord mais il y a presque 4kg de filets sur un thon de 5kg alors que la daurade a beaucoup moins de chaire en proportion. Nous aurons du poisson pour 1 semaine!

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Finalement, nous arrivons à Vieques, une des 2 îles “soeurs” qui font partie intégrante de Porto Rico.  Nous savions qu’une baie présentant une densité très élevée de plancton bioluminescent était célèbre ici et voulions absolument aller en faire l’expérience. Hélas, nous tentons cette petite sortie de nuit alors que la lune est bien pleine et se lève très tôt dans la soirée. Evidemment, le plancton a beau être très dense, il ne peut rien contre la lueur lunaire qui éclaire les environs comme en plein jour! Nous ne voyons absolument rien du plancton bioluminescent… Mais jurons de revenir ici d’ici quelques jours lorsque la lune se lèvera plus tard dans la nuit.

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Nous mettons enfin les voiles vers Fajardo, une ville de l’Est de Puerto Rico pour y visiter San Juan et la forêt tropicale El Yunke. Quel plaisir de naviguer sans le bruit du moteur! Un petit bord de vent arrière avec les voiles en ciseaux et un bord au près pour terminer.

mar 31

Ponce, notre première escale portoricaine

Porto Rico est un territoire non incorporé des Etats Unis d’Amérique sous statut de Commonwealth avec l’Oncle Sam. En gros il possède un gouverneur et une certaine indépendance que les experts des USA expliqueront mieux que moi mais mis à part quelques détails administratifs, nous sommes ici à l’intérieur des frontières des USA. C’est d’ailleurs l’US Custom and Border Protection qui veille sur les frontières.

Notre visa US, que nous avons fait établir avant le départ à l’ambassade à Paris, est indispensable pour rentrer ici ou ailleurs en bateau aux USA. Ce visa qui n’est pas nécessaire pour les voyages en avion, en gros les personnes disposant d’un billet de retour, est en effet obligatoire pour toute arrivée en bateau ou en avion privé.

A terre nous sommes vraiment aux USA: grosses voitures, réseau routier excellent, centres commerciaux gigantesques, et carburant moitié prix par rapport à la France!

En revanche, même si l’anglais est assez répandu comme langue de travail, 100% de la population est hispanophone.

Nous sommes mouillés à Ponce, juste devant le petit Yacht Club dans lequel nous rentrons un peu en douce par la plage en annexe pour amener les enfants aux jeux de plein air. Le Yacht Club jouxte un haut lieu de distraction pour les habitants: la Guancha où l’on trouve bars, restaurant et vie nocturne (à droite sur la photo).

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Ponce n’est pas une escale très pratique pour l’avitaillement. En effet, la Guancha est très excentrée et les supermarchés peu accessibles à pied. En arrivant François et Dorisse sur Amélia nous ont donné une astuce pour rejoindre un centre commercial en 20 minutes de marche. Il faut aller en annexe jusque la “pescaderia” une petite pêcherie semi professionnelle où chaque pêcheur dispose de sa place de ponton et de son casier où ranger son matériel. De retour de pêche ils peuvent vendre leur poisson dans le petit magasin de la pescaderia.

2 jours après notre arrivée j’amène mon annexe à la pescaderia pour rejoindre le supermarché. Quand je fais les courses je ne passe pas inaperçu: gros sac à dos de 70L, sac étanche en bandoulière, chaussures de marche quand je sais que j’ai de la distance à faire. Je demande mon chemin en sortant de la pescaderia et presque instantanément, la personne à laquelle j’ai demandé mon chemin me dit de monter dans sa voiture pour qu’il me dépose au centre commercial. Une fois les courses terminées et mon sac à dos plein et lourd, j’entreprends le retour à l’annexe à pied. A quelques minutes de marche, une voiture s’arrête et j’ai la surprise d’y retrouver la personne qui m’a déposé quelques heures auparavant! Il me propose de me raccompagner! Providentiel!

Je fais un peu plus connaissance avec Conno et Bianca son épouse qui sont charmants! Je pratique un peu le spanglish mais on réussit à se comprendre. Je raconte le bateau, notre balade Caribéenne en famille,… Ils nous invitent à la messe le lendemain dans leur église, à 2 pas de la pescaderia. Nous acceptons et retrouvons Conno et Blanca à la sortie d’une messe des rameaux joyeuse et dynamique dans une église comble et… climatisée!

Nous leur expliquons que nous allons visiter le centre ville de Ponce avec les enfants et tout de suite ils nous proposent de nous y conduire. Conno me laisse son numéro de téléphone pour que je l’appelle quand nous avons terminé. Au retour, ils nous emmènent nous promener sur la Guancha qui est très animée le dimanche. Conno me paye même une bière! Quel accueil! Nous n’avons pas fait beaucoup de rencontres comme cela mais ce sont des rencontres très marquantes de ces gens qui vous accueillent dans leur pays sans rien demander en retour!

2 jours après j’ai vécu une expérience similaire, toujours à la pescaderia où un des pêcheurs à qui je demandais si on pouvait trouver des fruits et légumes, m’a emmené en voiture avec Lucie et Baptiste au supermarché et a même poussé mon chariot et s’est occupé des enfants quand je choisissais mes fruits!

Sur la photo: Conno et Blanca pendant notre promenade sur la Guancha.

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Ponce est une des grandes villes de Porto Rico sur la côte Sud. Le centre ville est organisé autour d’une petite place ombragée et de l’église Virgen de Guadaloupe. Les bâtiments alentours sont du début du 20ième siècle ou de la fin du 19ième en style colonial. L’ensemble est très agréable pour une petite balade.

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Une des attractions les plus originales, colorée et singulière de Ponce est l’ancienne caserne des pompiers ou Parque de Bombas qui abrite un petit musée avec des casques, des photos et un très beau camion du début du siècle.

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La caserne est toute en bois peint en rouge et noir. Devant, on trouve des lions, emblème de Ponce décorés par des artistes locaux.

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Nous avons la chance de visiter Ponce pendant la fête de l’artisanat et pouvons acheter quelques souvenirs faits par des artisans locaux et non pas “Made in China” avec une étiquette “Ponce” comme nous en voyons trop souvent lors de nos escales…

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Nous terminons par un tour de la ville en bus touristique qui nous permet de parcourir les autres rues de Ponce.

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Le lundi 30 mars, nous levons l’ancre vers la petite Ile de Caja de Muertos qui fait également partie de la ville de Ponce où 2h de moteur nous permettent de commencer notre trajet vers l’Est de Porto Rico et l’ïle de Vieques.

Nous garderons de Ponce l’excellent souvenir des gens que nous y avons rencontrés et qui nous ont aidés et accueillis en nous partageant un peu de leur île.

mar 30

Pauline interprète Peter Pan en pâte à modeler

Les navigations agitées sont l’occasion de regarder des classiques Disney pour les enfants. Et lorsque les navigations sont calmes, nous les orientons plutôt vers des activités créatives.

Immanquablement les aventures des personnages de l’Oncle Walt influencent les activités créatives!

Vous aurez reconnu peter pan, le capitaine crochet, le crocodile ayant avalé un réveil et la fée clochette!

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mar 29

Traversée vers Porto Rico au moteur et gros rinçage à l’arrivée

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carte: en orange les quelques heures passées sous voiles.

Après plus d’un mois passé en République Dominicaine et au lendemain du départ de mes parents, une belle fenêtre météo se présentait pour notre traversée vers Porto Rico. Une belle fenêtre pour ce type de bord c’est une mer calme et pas ou très peu de vent car lorsque le vent souffle, il est d’Est, dans l’axe du bateau. Nous nous attendions donc à utiliser les moteurs!

Nous avons commencé par aller faire les formalités de sortie à la Marina de Casa De Campo la veille du départ. Une fois l’ancre relevée, je m’aperçoit que les vis qui fixent le davier au bateau (le davier est la pièce métallique qui sert de support à l’ancre une fois relevée et de guide à la chaîne) se sont cassées ou sont absentes sur toute la partie arrière. J’incrimine les vibrations causées par l’ancre et le couple galvanique entre l’alu de la poutre avant et l’inox des vis car ce qui reste des vis est rongé par la corrosion. Problème, le davier ne repose plus que sur les vis du coté avant et avec le poids de l’ancre, on risque de casser ou plier quelque chose. Il faut réparer avant de partir à Porto Rico! Immédiatement je soulage le davier en mettant en place une drisse et en la hissant avec le winch en pied de mât. évidemment nous avions 2 semaines tranquilles pour réparer et c’est la veille du départ qu’il me faut trouver 6 vis inox…

Mais pour l’heure, il nous faut faire notre sortie du territoire. Nous arrivons à la marina et les officiels à savoir l’officiel d’immigration, l’officier de la marine de guerre, l’agent anti drogues et le représentant de la Port Autority arrivent pour nous délivrer la précieuse clearance de sortie. Oui, 4 officines, rien que ça!

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Le moment est tendu car je vais essayer de ne pas payer les 250 dollars de taxes d’immigration pour être resté 34 jours au lieu des 30 jours initialement consentis par les autorités. En République Dominicaine les choses peuvent souvent s’arranger avec une “Propina” (un dessous de table en clair).

Je m’installe avec les autorités, glisse l’équivalent de 40 dollars dans mon passeport que je donne à l’officier d’immigration pensant en rester là. Elle prend l’argent mais au fur et à mesure de la discussion, je comprends qu’elle semble réclamer toujours 50 dollars par passeport pour le dépassement… Je ne comprend pas très bien où elle veut en venir puisqu’elle a pris mon dessous de table. En fait je comprends ensuite que mes 40 dollars sont insuffisants au regard des 250 initialement dus. Après discussion, elle accepte de réduire la somme à 140 dollars, puis 90! Ensuite ce sont les services de la Marine de Guerre et de la Port Autority qui me prennent chacun 20 dollars… Impossible de savoir ce qui est allé dans la poche de l’état Dominicain et ce qui est allé directement dans la leur…

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Au final, la République Dominicaine aura été notre escale la plus chère en formalités d’entrée et de sortie! 180 dollars à l’entrée et 130 dollars à la sortie soit 310 dollars pour 10 coups de tampon sur nos passeports et une feuille A4…

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Et encore, nous avons croisé des équipages qui s’étaient fait encore plus escroquer en taxes inventées et dessous de table “fortement recommandés”… Ce pays est tristement célèbre chez les navigateurs pour cela… Malheureusement le passage par la clearance est obligatoire pour disposer du papier de sortie officiel à présenter au prochain pays pour pouvoir rentrer…

Une fois notre sésame de sortie obtenu, il me restait le problème des vis du davier à remplacer. Par chance, la marina dispose d’un tout petit magasin de pièces de bateau et par chance, j’y trouve des vis inox de même diamètre, même forme mais légèrement plus longues. Je leur achète 15, sachant que je peux facilement raccourcir les vis avec la scie à métaux du bord.

Une fois revenus à notre mouillage de Bayahibé, je m’installe à la scie à métaux mais je m’aperçoit vite que la scie du bord est complètement rouillée et qu’elle ne scie plus grand chose! Il est 19h et je part en annexe à Bayahibé, un village de plage à la recherche… d’une scie à métaux! Et là, miracle, je trouve une scie à métaux dans le petit supermarché dans lequel nous faisions notre avitaillement!!!

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J’ai maintenant tout ce qu’il faut pour remplacer les vis du davier et partir sereinement le lendemain matin. C’est un vrai plaisir de régler les problèmes techniques de cette façon!

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Photo: le davier avec ses vis toutes neuves!

Le lendemain nous levons l’ancre vers 7h et faisons quelques heures route au Sud avec un vent d’Est correct qui nous permet de faire de la voile. Nous en profitons car bientôt nous devrons mettre le cap à l’Est et allumer les moteurs…

Nous jetons un dernier regard sur les maxi catas qui emmènent les flots de touristes vers Saona depuis notre mouillage de Bayahibé sur lequel nous serons restés presque 2 semaines! Ce fut une petite escale bien agréable avec ses petits bars de page, ses petits marchands de fruits chez lesquels nous achetions des ananas, mangues, avocats excellents pour presque rien! C’est vraiment une escale que nous recommanderions!

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A 10h nous commençons la traversée du canal de la Mona dans une météo idéale: pas de vent ni de vague. Nous avons un seul moteur en fonctionnement et avançons à 5 noeuds. Nous passons une après midi excellente sur une mer très calme.

L’ambiance à bord est celle que l’on voit sur les photos des brochures des constructeurs de bateau. Tranquillement posés sur la coque profitant du soleil sur une mer d’huile dans une eau bleue caraïbes (après tout on n’entend pas le ron-ron du moteur sur les photos!).

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Les enfants font la ronde et de la pâte à modeler! Bref, tout le monde se régale!

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Le soleil se couche. Nous atteignons le Nord de l’île de la Mona vers 22h et le vent commence à se lever rendant plus difficile la progression au moteur. Nous devons allumer le second moteur. Une fois l’île passée, nous avons l’angle nécessaire pour pouvoir couper les moteurs et progresser au près sous voile.

Jusqu’à là, la météo est conforme aux prévisions et ma stratégie se déroule exactement comme prévu. Malheureusement le vent tombe et passe à l’Est à mesure que nous approchons des côtes de Porto Rico. Quand je remonte prendre mon quart à 4h du matin, le bateau n’avance plus qu’à 2,5 noeuds! Après 4h de voile, nous rallumons le moteur dans une mer toujours assez calme..

Le soleil se lève sur les côtes de Porto Rico au loin et c’est toujours la même magie de l’horizon qui s’embrase en passant par toutes les couleurs du bleu pâle au rouge doré.

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Nous abordons les côtes portoricaines par leur pointe Sud Ouest et croisons devant Cabo Rojo un très beau phare posé à flanc d’une falaise de calcaire rouge. Ce phare a un petit coté Pointe des Poulains à Belle Île. Nous continuons à longer les côtes de Porto Rico au moteur.

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L’arrivée est dans 40 miles. Il nous est indispensable d’arriver dans la baie de Ponce (prononcer Poncé) pour faire les formalités d’entrée. Aucun point ne permet de de faire nos formalités d’entrée avant Ponce et avec les gardes côtes américains, on ne plaisante pas avec les formalités! Je les contacte d’ailleurs à la VHF afin de leur signaler que nous sommes entrés dans leurs eaux territoriales. Ils me donnent un numéro de téléphone à contacter pour nous enregistrer préalablement à notre arrivée à Poncé.

Une fois la pointe Sud Ouest de Porto Rico passée, nous devions d’après la météo, avoir des vents de 12 noeuds, rafales à 15 noeuds maximum. Des forces de vent qu’on affronte facilement au moteur. Cependant, au fur et à mesure, les vents se renforcent, la mer se lève et la bataille commence. Nous allumons un second moteur pour continuer notre progression à une vitesse décente mais le vent et les vagues nous ralentissent fortement.

A l’intérieur, nous enchaînons les dessins animés pour les enfants qui sont ravis. Le bateau est de plus en plus secoué et il n’est pas question qu’ils se mettent à dessiner où pire, qu’ils nous dérangent en pleine manoeuvre. Dehors, à la barre, les embruns nous rincent à chaque grosse vague que nous rencontrons. Nous n’avons plus de génois depuis longtemps mais le vent qui souffle maintenant à 25 noeuds établis sur le bateau nous impose d’aller prendre un ris supplémentaire. Je passe à l’avant en m’accrochant à ce que je peux pour ne pas me faire éjecter par le bateau qui se cabre maintenant dans de grosses vagues de 3 ou 4 mètres. Heureusement, elles alternent avec des creux de 2 mètres mais nous avons l’impression d’être sur des montagnes russes et en haut des vagues, la vision de la descente est impressionnante et on se sent tout petit à ce moment là. Il faut faire un effort mental pour se dire qu’un bateau de cette catégorie résiste à des vagues de 7 mètres et que nous en sommes loin. Le moment est néanmoins loin d’être agréable et nous recevons des paquets de mer dans le cockpit qui se transforme en vraie machine à laver!

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Au fur et à mesure de notre arrivée vers Ponce, le vent se renforce encore pour atteindre 32 noeuds en rafales. Plus que quelques minutes interminables avant de prendre la direction de notre mouillage. Nous passons Isla de Ratones et pouvons enfin obliquer vers Ponce. Nous nous écartons un peu du vent et tout de suite prenons de la vitesse, le vent prenant dans la grand voile. Nous y sommes presque. Il faut encore passer entre une petite île et un récif, un passage large de 500 mètres. Je suis concentré à la barre. Le passage est raisonnablement étroit mais il ne faut pas s’écarter du chenal qui n’est pas balisé et le bateau avance très vite.

Une fois sortis du chenal, nous débouchons dans la baie de Ponce et tout s’apaise. C’est comme cela en mer. Les escales effacent presque immédiatement les moments de rigueur et nous sommes souvent surpris par le grand calme des mouillages protégés alors que la mer est agitée à quelques mètres de là au large.

Nous décernons à cette navigation le titre de plus mauvais bord de notre aventure, ex-aequo avec notre traversée entre Cuba et Great Inagua. Le bateau est couvert de cristaux de sel à force d’avoir subi les embruns pendant les 6h qu’a duré le mauvais temps et nous avons vidé la moitié de nos cuves de gasoil

Au mouillage de Ponce, nous retrouvons Amélia I, le bateau de François et Doris, croisé à Samana. Cela nous fait plaisir de retrouver un bateaucopain. Je contacte les autorités par téléphone satellite pour pré-enregistrer notre arrivée sur le territoire. 18 minutes à dicter nos noms, numéros de passeport et dates de naissance au téléphone en alphabet international. La véritable entrée se fera demain à l’ouverture de leurs services.

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A 20h tout le monde s’effondre dans sa couchette pour une nuit de 12h! Contents d’être arrivés dans ce territoire américain!

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mar 23

Retrouvailles à Bayahibé et mouillages sur des plages de rêve

Nous avions prévu ce rendez-vous de longue date et sommes en République dominicaine depuis bientôt 3 semaines afin de ne le manquer sous aucun prétexte. Le choix du lieu s’était fait sur la carte avec quelques critères simples. Il fallait que mes parents et mon frère, n’ayant jamais mis les pieds sur un bateau de plaisance puissent nous rejoindre facilement à bord tout en n’étant pas obligés de naviguer avec nous pendant 10 jours.

Il nous fallait donc trouver un hôtel d’où l’on pouvait les prendre facilement en annexe sur la plage ce qui n’est à priori pas évident car beaucoup d’hôtels ont des plages privées sur lesquelles il n’est pas possible de débarquer. A Bayahibé, nous avons finalement trouvé la solution idéale en choisissant un hôtel dont la plage privée communique avec la petite plage publique par ailleurs très agréable!

Bayahibé est le point de départ de nombreux catamarans et bateaux à moteur qui emmène les touristes vers l’île de Saona. C’est aussi à l’origine un petit port de pêche très agréable qui retrouve sa tranquillité en dehors des heures de rotation des catamarans et des touristes.

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Pour retrouver nos visiteurs, nous avions opté pour la tenue officielle des Paricaraïbes évidemment!

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Pour amariner progressivement nos visiteurs, nous les avons d’abord invités sur Ysun au mouillage où ils ont pu tester leur pied marin sur un bateau à l’ancre. Manque de chance, le mouillage à Bayahibé est un peu rouleur en après midi et nous avons dû remettre à quelques jours le gâteau d’anniversaire prévu pour ma maman…

Cette première visite au bateau a tout de même été l’occasion pour rattraper le retard des grands parents en cadeaux d’anniversaires.

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Quelques jours plus tard, ils sont tous monté à bord pour 3 jours de petites navigations vers l’île Saona où nous leur avons fait vivre un peu de notre quotidien à bord.

Nous sommes tout d’abord aller mouiller à la “piscine”, une zone de faible profondeur où l’on a de l’eau à peine jusqu’à la taille et où l’eau est d’un beau bleu turquoise typique des caraïbes.

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Le soir venu, nous avons profité des pêcheurs de Saona qui abordent systématiquement les bateaux qui arrivent au mouillage en proposant leur pêche. Nous avons offert à nos invités une soirée coucher de soleil, champagne et langoustes pour célébrer leur premier mouillage en catamaran.

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Au cours de la journée, nous avions mis à contribution les moussaillons marmitons du bord pour cuisiner de nouveau un gâteau d’anniversaire poire chocolat afin de faire souffler ses bougies à leur Maminine.

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Le lendemain, nous avons parcouru quelques miles à peine pour atteindre l’île Saona, une île qui propose les plus belles plages de la République Dominicaine. L’intérêt d’y aller avec son propre bateau c’est qu’en évitant le créneau 11h-16h, on est pratiquement seul sur ces plages de rêve car les touristes débarquent des gros catamarans charters à 11h et en repartent vers 16h. Les cocotiers et les transats sont à nous!

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Le midi, nous ressortons le barbecue de son coffre et réussissions à faire notre déjeuner malgré du charbon humide et des allumes barbecue complètement secs! Nous ne l’avions pas utilisé depuis octobre!

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Au mouillage, les enfants font la démonstration de la maîtrise de leur maison flottante, en particulier du filet à l’avant et de l’épreuve de montée au mat. Pour l’occasion Lucie monte tout en haut, ce qu’elle n’avait encore jamais fait! La prochaine fois que j’ai une ampoule à changer je sais qui envoyer!

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Le troisième jour, nous rentrons à Bayahibé et mettons à contribution nos invités pour hisser la grand voile et barrer le bateau.

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Ils sont maintenant complètement amarinés au point de ressentir les murs de leur chambre d’hôtel bouger à leur retour!

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C’est le retour en métropole qui va être dur!

mar 22

Ysun vu par Pauline

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Vous aurez repéré un concentré des derniers jours de notre aventure:

  • Papa qui prend en photo la baleine à l’arrière
  • Lucie grimpée en haut du mât
  • L’annexe amarrée au taquet tribord
  • Le pavillon français
  • Le pavillon de courtoisie dominicain à tribord
  • Le kayak à l’avant et tous les petits détails d’Ysun comme les taquets, les winches ou les drisses.

Pas de doute, Pauline sait dessiner les bateaux 😉

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