La dernière pêche datait du 1er avril! Depuis, rien à se mettre sous la dent mis à part quelques poissons perroquets offerts par un pêcheur à Barbuda. C’est plein d’arrêtes, c’est joli et c’est triste de les tuer et ça a un goût plutôt fade. Ce matin, je mets ma ligne à l’eau juste devant deshaies en Guadeloupe et 5 minutes après, ça mord!
Nous avons pêché un beau thon de 5kg qui avait commencé à servir d’appât à un autre poisson plus gros (un requin?) qui lui avait sectionné nette la queue! Heureusement, nous avons remonté la ligne à temps et il restait l’essentiel du thon qui finira dans nos assiettes avec grand plaisir! Les enfants, même s’ils ne manquent pas une occasion de nous dirent qu’ils préfèrent la daurade coryphène (ils ont des gouts de luxe!) savourent déja les bonnes quenelles qui nous attendent demain sans compter tous les filets poêlés aux oignons! C’était la fête à bord!
Au passage coup de chapeau à Anne qui a géré le bateau toute seule pendant que je préparais la bête! Maintenant elle sait ranger le gênois, affaler la GV, préparer le mouillage en solo!
C’est l’occasion d’une petite leçon d’identification du thon.
Au fait, comment reconnaît-on le thon?
Il a une gueule assez pointue avec une bouche en triangle, des dents apparentes et un oeil plutôt gros. Lors de ma toute première pêche je l’avais confondu avec un barracuda de part ces caractéristiques.
Cependant, le corps est beaucoup moins fusiforme que celui du barracuda et surtout beaucoup plus épais et trapu. Il a une ligne sombre longitudinale sur le haut du corps qui semble avoir été tracée au crayon. Pour le différentier du barracuda, on ne retrouve pas les taches noires qui sont typiques de cette autre espèce non consommable dans les Antilles (au moins au Nord).
A l’arrière, on retrouve 2 nageoires dorsales assez trapues et surtout d’autres petites dentelures entre la queue et la nageoire dorsale. Vous ne verrez pas ici la nageoire caudale en chevron qui a été dégustée par un invité surprise avant que nous sortions ce thon de l’eau!
Le thon offre beaucoup de chair car il est assez musclé et la tête et les viscères pèsent proportionnellement beaucoup moins que pour une daurade coryphène par exemple. Typiquement, un thon de 5kg nous donne 4kg de filet. Les filets ne sont pas des plus faciles à lever car la peau est assez solidement attachée aux chairs. Pour exemple, j’ai mis presque 1h à préparer celui là (mais avec un couteau pas assez aiguisé et avec la navigation à gérer en parallèle!). Les arrêtes sont grosses et faciles à éliminer.
Qu’est ce que c’est bon de manger sa pêche! C’est un peu le retour à l’état de nature où l’on a pas besoin d’aller chasser dans un supermarché pour se nourrir!
3 comments
Sylvain
27 juin 2015 à 6 h 54 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
Belle prise ! ( pour Pauline) Encore un pour faire thon thon 😉
Bisous à vous tous
Ann
27 juin 2015 à 9 h 59 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
C’est un beau debut. Il va quand meme falloir doubler les prises a partir de la semaine prochaine bises
Val
15 juillet 2015 à 8 h 56 min (UTC 2) Lier vers ce commentaire
bravo!! vous avez des recettes à transmettre? car je ne serai pas trop quoi faire avec, quand notre tour viendra. Merci