Elles n’ont plus d’espagnol que le nom et la langue qui y est parlée car elles ont été cédées aux USA par l’Espagne à la fin du XIXième siècle et font bien partie à part entière du territoire de Puerto Rico aujourd’hui. Ces 2 îles se dressent à 15 miles nautiques à l’Est de la côte portoricaine. Ce sont des îles magnifiques dont la côte comporte de nombreuses plages de sable blanc et de petites criques bien protégées pour les bateaux.
A la différence de Puerto Rico, les côtes de Vieques et Culebra sont quasiment intactes de constructions et d’infrastructures touristiques ou industrielles. Ce sont essentiellement des destinations visitées par les Puerto Ricains à la journée grâce aux ferries qui font la liaison entre Fajardo et les 2 îles. Les quelques milliers d’habitants qui y habitent vivent du tourisme et mènent une vie tranquille. Il y règne une ambiance de petit village assez agréable.
A Vieques nous avons surtout visité la baie bioluminescente ou BioBay comme elle est appelée dans les brochures touristiques. La baie Bioluminescente c’est une baie presque fermée, ne disposant que d’un petit canal d’accès à la mer de 50m de large et qui a une concentration en micro organismes bioluminescents exceptionnelle. Concrètement, il faut attendre une nuit noire et sans lune et y accéder en annexe ou en kayak. Une fois dans la baie, il faut stopper le moteur de l’annexe car pour protéger la baie, les moteurs y sont interdits. On utilise alors les rames et le spectacle commence. Les micro organismes bioluminescents y sont si nombreux que chaque coup de rame dans l’eau fait s’illuminer des millions de dinophytes qui sont les micro organismes du phytoplancton responsables de phénomène. Malheureusement nous n’en avons aucune photo car la lumière émise est trop faible pour être saisie. Dès que nous mettons la main dans l’eau, est illuminée! L’effet est vraiment splendide.
Si Vieques s’étend en long d’Est en Ouest, Culebra, plus petite, a une forme plus circulaire. Elle abrite un port naturel en eau profonde très abrité: Ensenada Honda. Ce port a servi longtemps de refuge aux pirates après la découverte de l’île en 1493 par Cristophe Colomb qui l’a laissé inhabitée pendant des centaines d’années. Ce n’est qu’en 1880 que les espagnols y installent finalement une colonie qu’ils nomment San Ildefonso en l’honneur de l’évèque de Tolède: San Ildefonse de la Culebra. L’île finira par s’appeler Culebra.
L’histoire récente de Culebra est marquée par l’activité de l’US Navy qui décida d’en faire un terrain d’entraînement pour ses troupes à la veille de l’engagement américain dans la Seconde Guerre Mondiale. Jusqu’en 1975, la Navy a donc utilisé les superbes plages de sable blanc pour larguer des bombes depuis les avions et entraîner ses troupes. Les fonds marins n’ont pas été épargnés et aujourd’hui on trouve encore des zones interdites au mouillage car non purgées des engins explosifs de toute nature qui s’y trouvent encore…
Heureusement, en 1975, les habitants de Culebra ont fait pression sur l’armée américaine pour qu’elle arrête le massacre de ce coin de nature et depuis l’île est retournée à sa quiétude.
Très abrité, le mouillage de Ensenada Honda est très utilisé par les plaisanciers et la baie est effectivement très calme.
On y amarre son annexe au restaurant-bar le Dinghy Dock.
Après le Dinghy Dock on passe sous un pont métallique et on accède à une petite zone d’eaux intérieures bordée par des mangroves et qui relie la baie d’Ensenada Honda vers la côte Ouest de l’île.
De l’autre côté, en face du terminal ferry, un géant de bois est assis sur les rochers. La sculpture, très réussie, semble toute droit sortie de la Terre du Milieu des livres de Tolkien.
Culebra est une bonne escale et on y trouve de tout pour faire l’avitaillement dont 2 petites supérettes (un peu chères néanmoins) et une laverie automatique près de l’aéroport.
Culebra sera notre dernière étape en territoire Puerto Ricain. Nous mettons maintenant le cap vers les Iles Vierges Américaines ou USVI.
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