St John est une ancienne île Danoise sur laquelle ces derniers avaient, comme les autres nations européennes, installé de nombreuses plantations. A la fin de l’esclavage, ces plantations retournèrent à l’abandon mais on trouve encore aujourd’hui des ruines au détour des nombreux sentiers qui sillonnent l’île.
Annaberg est l’une de ces anciennes plantations. Elle est en outre facilement accessible depuis le mouillage de Leinster Bay par un petit sentier qui longe le rivage. Elle a été restaurée par le Parc National et on y trouve des panneaux explicatifs très instructifs sur le fonctionnement de la plantation.
La canne à sucre y était concassée entre de gros rouleaux mis en mouvement par des moulins à vent comme celui que l’on peut voir sur la photo ci-dessus.
Lorsque le vent ne soufflait pas, une petite plateforme circulaire en terrasse au sommet de la plantation accueillait des chevaux de trait qui mettaient en mouvement le même type de concasseur et permettaient ainsi de poursuivre la production. Le jus de canne était récupéré dans des rigoles et acheminé dans une salle à un niveau inférieur pour y être bouilli.
A Annaberg, on trouve les vestiges de cette salle, véritable coeur des installations de la plantation. D’immenses cuves portaient le jus de canne à ébullition jusqu’à ce que ce dernier soit transformé en sirop par évaporation de son eau. Le sirop était ensuite disposé dans des bacs en bois afin que le sucre cristallise et qu’il soit récolté.
Evidemment, tout cela ne fonctionnait que grâce aux esclaves qui approvisionnaient le moulin en canne et qui travaillaient dans des conditions épouvantables pour faire tourner la plantation…
Lorsque nous terminons la visite de la plantation c’est le coucher du soleil qui nous permet de prendre quelques photos de nos 3 moussaillons.
En descendant le petit sentier qui nous ramène au bateau nous croisons de nombreuses biches peu farouches qui nous observent de loin et qui captivent les enfants. Baptiste, mixant probablement le mot biche avec le “chut” que nous faisons pour qu’il ne les effraie pas nous raconté plus tard tout content qu’il avait vu des « pchitt ».
Commentaires récents